Des initiatives et industries « propres » seront davantage soutenues, en particulier dans les pays en voie de développement, l’industrie pétrolière et gazière le sera moins.
La Banque mondiale accélère la transition écologique
Lors du One Planet Summit, la Banque mondiale s’est engagée à cesser le financement d’activités en amont du secteur pétrolier et gazier « après 2019 ». Une exception sera toutefois faite pour les pays les plus pauvres lorsque ces industries « favorisent indéniablement l’accès à l’énergie des pauvres, et lorsque le projet est conforme aux engagements du pays au titre de l’Accord de Paris ».
La Banque mondiale réalisera également de nouveaux investissements dans des domaines ayant un potentiel transformationnel comme « l’accélération de la maîtrise de l’énergie » en Inde, le développement de l’énergie solaire en Éthiopie, au Pakistan et au Sénégal, entre autres. L’institution est d’ailleurs en bonne voie pour atteindre la cible de 28 % de ses prêts consacrés à l’action climatique d’ici à 2020.
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La Commission européenne prête à aller plus loin, les entreprises aussi
La Commission européenne, quant à elle, a réaffirmé sa volonté exprimée lors de la COP21 de réduire les émissions de l’Union européenne d’au moins 40 % entre 1990 et 2030. L’institution consacrera 2,7 milliards d’euros au financement d’innovateurs, de start-ups et d’entreprises porteuses d’idées « radicalement différentes par rapport aux produits, services et modèles économiques existants, sont hautement risqués et peuvent être déployés à l’échelle mondiale ».
Par ailleurs, sur les autoroutes de l’Union, la Commission européenne est bien décidée à opérer la transition vers le modèle « usager et pollueur payeur », applicable à l’ensemble des véhicules circulants. Les droits de péage devraient être différenciés en fonction du niveau d’émissions du véhicule en question, avec un tarif plus clément pour les véhicules « zéro émission ».
Des engagements ont également été pris par des entreprises. L’assureur Axa a fait savoir qu’il n’investirait plus dans les entreprises impliquées dans la construction de centrales à charbon et retirerait 700 millions d’euros d’investissements des projets liés aux sables bitumeux. La banque ING a pris des engagements dans la même veine, en renonçant à soutenir les exploitants de centrales à charbon d’ici 2025, sans pour autant prendre de distances avec l’industrie pétrolière et gazière.
Illustration bannière : Emmanuel Macron au One Planet Summit – Capture d’écran Youtube
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