La viande de cheval est à nouveau au coeur d’un scandale. Une vidéo choc dénonce la maltraitance en Amérique du sud des chevaux destinés à finir dans les assiettes en France ou en Asie…
Des chevaux affamés et parqués par centaines
Mangez-vous du cheval ? Rappelez-vous : en 2014 un scandale autour de l’entreprise Spanghero mettait en évidence la présence de viande de cheval dans des lasagnes. En 2017, alors qu’il n’y en avait plus dans les lasagnes, on démantelait par contre un vaste réseau criminel de trafic de chevaux en Europe.
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La France n’est pas un pays d’amateurs en la matière. Seules 9.000 tonnes de viande de cheval y ont été consommées en 2018. Or, la quasi-totalité de cette viande, en général achetée en grandes surfaces, est importée, essentiellement d’Argentine, d’Uruguay et du Canada. Mais il faut voir dans quelles conditions certains de ces animaux sont traités et abattus.
Une vidéo filmée dans ces pays a été dévoilée en juin dernier par l’association suisse Tierschutzbund Zürich (TSB) et la fondation Animal Welfare Foundation (AWF). Elle montre le degré de maltraitance subi par ces animaux. On y voit des chevaux parqués par centaines et affamés, sans soin, entassés dans des enclos.
La vidéo accablante
Des abattoirs possédés par des Français
C’est pourquoi l’association Welfarm France appelle, par « principe de précaution » à ce que les artisans bouchers et distributeurs français excluent de leurs rayons toute viande chevaline originaire d’Argentine, d’Uruguay et du Canada.
Elle souhaite également que le gouvernement français mette en place un étiquetage obligatoire sur l’origine de la viande chevaline. Cela existe en réalité depuis des années pour les autres viandes comme la volaille, le boeuf et le porc. En effet, entre failles dans la traçabilité des bêtes et risque de présence de résidus de médicaments, des doutes réels existent quant à la qualité de cette viande importée.
Pour autant, en enquêtant, 60 Millions de consommateurs a pu creuser l’origine de ces chevaux : des exportateurs achètent des animaux aux enchères. Soit le moins cher possible, mais ils vont aussi jusqu’à voler des chevaux de course ! Des chevaux qui finiront affamés et parqués en Uruguay et en Argentine, des pays où, bien sûr, on ne mange pas de cheval.
Et comme toute cette viande est exportée vers l’Asie, l’Europe et la Russie, l’un des principaux abattoirs uruguayens mis en cause par les associations appartient en fait… à l’un des premiers importateurs français de viande chevaline.
Illustration bannière. Les chevaux font l’objet d’un trafic en Amérique du Sud et au Canada. La viande de cheval serait importée en France. – © Journalist
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