Un décret du 3 mai 2022 fixe au 1er septembre 2022 l’obligation pour les distributeurs d’imprimés publicitaires non adressés de respecter l’autocollant « OUI pub » lorsqu’il est collé sur la boîte aux lettres, dans 13 territoires participant à l’expérimentation.
La publicité non adressée, un réservoir important d’économie de papier
Deux millions de Français pourront bientôt faire savoir aux distributeurs de publicité leur refus de recevoir ces imprimés non adressés. Dans 13 territoires participants, dont les métropoles du Grand Nancy et Grenoble-Alpes, l’agglomération d’Agen et les villes de Bordeaux et Sartrouville, les habitants pourront coller sur leurs boîtes aux lettres des autocollants « OUI pub ». Dès le 1er septembre 2022, et jusqu’au 1er avril 2025 au moins (le temps que dure l’expérimentation), les distributeurs d’imprimés publicitaires non adressés seront tenus de ne mettre ces imprimés publicitaires que dans les boîtes aux lettres munies d’un tel autocollant.
Le dispositif « OUI pub » avait été proposé par la Convention citoyenne pour le climat, son expérimentation a ensuite été inscrite dans la loi Climat et Résilience du 22 août 2021. En effet, l’enjeu environnemental est de taille : selon une enquête de l’Agence de la transition énergétique (ADEME), chaque année, 894.000 tonnes d’imprimés publicitaires sont distribuées dans les boîtes aux lettres, représentant 30 kilos par foyer et environ 730.000 tonnes d’équivalent CO2.
A lire aussi : Loi anti-gaspillage : le non respect du ‘stop pub’ désormais puni
Ailleurs en Europe, un quart des ménages seulement a choisi le « OUI pub »
La France n’est pas le premier pays à s’intéresser au « OUI pub ». Un tel dispositif existe déjà dans certaines régions en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Dans ces pays, le volume d’imprimés publicitaires distribués a pu être réduit de manière radicale puisque moins d’un quart de la population a souhaité coller un autocollant « OUI pub » sur leurs boîtes aux lettres. En France, où, historiquement, avec le dispositif « STOP pub », c’est la logique inverse qui est en place, 20 % des ménages environ ont muni leurs boîtes aux lettres d’un tel autocollant. De nombreuses initiatives se sont développées depuis pour permettre de consulter en ligne les prospectus des grandes enseignes, réduisant d’autant plus l’impact sur l’environnement.
Dans le cadre de cette expérimentation, le comité de pilotage comptera le nombre de boîtes aux lettres ayant apposé la mention « OUI pub ». Il estimera ainsi le volume de la production et la diffusion des imprimés publicitaires non adressés distribués à domicile et le volume des autres formes de publicité qui pourraient prendre le relais (imprimés publicitaires adressés et messages publicitaires en format numérique). Seront par ailleurs estimés l’impact sur le tonnage de déchets papier traités par la collectivité, l’impact économique pour les entreprises concernées et l’impact sur l’emploi dans le secteur de la distribution d’imprimés publicitaires.
Illustrations : © Shutterstock.
A lire absolument
LOLOL encore et toujours des lobbies qui détournent les Lois…
Loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire
Journal officiel du 11 février 2020
Le dépôt dans les boîtes aux lettres de cadeaux promotionnels non sollicités ainsi que la distribution d’imprimés publicitaires dans les boîtes aux lettres, sur les pare-brises des véhicules, sont interdits.
Les entreprises qui ne respecteront pas ces dispositions seront
passibles d’une amende de 1 500 €
JE suis distributeur de publicité dans les boîtes aux lettres depuis 15 ans.
L’impact du « oui pub » sera d’environ cent cinquante mille chômeurs dans 3 ans( distributeurs commerciaux chauffeurs imprimeurs etc…)
Les écologistes ne pensent qu’à leur bien être et ne savent pas que les arbres utilisés sont spécialement plantés pour la fabrication du papier qui est recyclé plusieurs fois, que les grandes entreprises de distribution oeuvrent dans la plantation des arbres en amazonie
Pensez à sauver la planète en sacrifiant les plus précaires. BRAVO
Désolé pour les petits emplois de distributeur de publicisés mais la première économie est le papier que l’on ne consomme pas et la majorité de ces prospectus terminent à la poubelle et non recyclés.