Pachama‘ tire son nom du mot « Pachamama ». Pour les peuples andins, il revêt une signification particulière puisqu’il désigne « La Terre Mère »*, Terre Nourricière qu’il faut aimer et surtout, respecter. Vous l’aurez donc compris, Pamacha’ propose des vêtements biologiques, respectueux de l’environnement et cerise sur le gâteau, équitables ! Petit tour en coulisse au coeur d’une belle initiative.
Pachama, des vêtements en coton biologique du Pérou
C’est l’histoire d’une volonté : celle de conjuguer vêtements respectueux de l’environnement et production responsable, rémunérant à leur juste valeur chaque intermédiaire de leur création. Et pour cela, favoriser l’utilisation d’un matériau dans la création des vêtements Pachama’ : le coton biologique péruvien.
Le coton péruvien, une culture générationnelle
Le coton fait partie intégrante de l’agriculture péruvienne. Cultivé depuis des générations, certaines de ses espèces locales sont réputées pour faire partie des meilleures fibres au monde.
Parmi l’héritage laissé aux producteurs de coton péruvien, on trouve de nombreuses techniques d’agriculture biologique indigènes et traditionnelles. Un savoir-faire exceptionnel pérennisé à travers les âges. Mais au sortir de la seconde guerre mondiale, l’utilisation de produits chimiques et de pesticides se développe, pour connaître son apogée milieu des années 70.
Un retour de l’agriculture biologique
Aujourd’hui, l’agriculture biologique refait surface, mais elle ne représente qu’un trop faible pourcentage de l’agriculture péruvienne. Car derrière l’utilisation massive de produits chimiques se cache une pression effrénée des propriétaires terriens et des grandes sociétés de production.
C’est dans les vallées fertiles de Chincha et de Cañete, au sud de Lima, que se trouvent les lieux propices à la culture du coton biologique. Il a l’avantage de préserver : la santé du peuple qui le cultive et le ramasse, la santé des consommateurs ainsi que celle de l’environnement.
Pour le produire, les producteurs utilisent :
– En guise d’engrais naturels, le guano d’oiseaux des mers, récolté sur les îles du Pacifique, riche en azote et en phosphore.
– La rotation de la culture du coton, avec d’autres cultures vivrières. Par exemple, le maïs ou les haricots. Cela permet de conserver la richesse du sol.
Ainsi, plus riche en matière organique, le sol conserve plus efficacement l’eau et nécessite moins d’irrigation.
Le maintien d’un sol sain permet de maintenir l’équilibre entre les parasites et leurs prédateurs naturels. L’arrachage des mauvaises herbes, quant à elle, sans utilisation d’herbicides, permet aux plants de coton de ne pas subir une concurrence pour l’accès à l’eau ou à la lumière. Enfin, le coton est récolté à la main, sans utilisation de machines ou de défoliants chimiques, pour un respect total de l’environnement.
L’utilisation du coton biologique, comme le fait Pachama’, permet d’éviter les risques liés à l’utilisation du coton conventionnel. En effet, il faut noter que la culture conventionnelle du coton a un impact écologique énorme sur la planète : elle emploie plus de 25 % d’insecticides et 10 % des pesticides utilisés dans le monde, parmi les plus dangereux.
Les conséquences de la production de coton conventionnel
– Contamination des sols et destruction de la matière organique, ainsi que des insectes participant au développement du plant de coton.
– Pollution des eaux souterraines qui, une fois rejetées dans les rivières, deviennent impropres à la consommation pour les communautés locales.
– Empoisonnement des producteurs, ouvriers et de leur famille qui travaillent dans les champs etc.
Des toxines qui se retrouvent bien évidemment au bout de la chaîne dans le produit final : vêtements, produits d’hygiène ou alimentaire.
Pour la récolte et le traitement du coton, d’accord, mais quid de la fabrication des vêtements en terme de conditions de travail, de produits (pour l’environnement et pour les porteurs des vêtements) et en quantité d’eau ?