En France métropolitaine, le marché du solaire thermique continue de se contracter, avec une baisse de 21 % entre 2016 et 2017. Voici une solution pour améliorer la situation : des panneaux solaires imprimables.
Une peinture capable de capter et de conserver l’énergie
Les panneaux solaires ne recouvrent pas tous les toits des maisons. Et pour cause ! Leur coût est élevé et tous les foyers ne peuvent investir dans un tel achat. Mais les choses pourraient bien changer. En effet, Paul Dastoor, un chercheur australien, travaille avec son équipe depuis dix ans à la confection de liquides capables de capter et de conserver l’énergie, notamment solaire.
Et leurs travaux ont fini par payer en 2017. Ils sont parvenus à fabriquer une peinture photovoltaïque. Puis, les chercheurs de l’université de Newcastle ont transformé la peinture conductrice en encre. Son principal intérêt : être utilisée avec une imprimante 3D. Ainsi, les Australiens ont réussi à imprimer des panneaux solaires.
Des panneaux solaires imprimés
« Ils sont totalement différents des panneaux solaires classiques, qui sont larges, lourds et encastrés dans du verre large de 10 millimètres. Nous imprimons nos panneaux sur des films plastiques qui font moins de 0,1 millimètre de largeur », affirme Paul Dastoor au Guardian. Et ils possèdent d’autres avantages : en lumière moyenne ou faible, ils arrivent à produire plus d’énergie que les photovoltaïques classiques.
Outre toutes ces qualités, ils sont beaucoup moins chers que ceux présents actuellement sur le marché. Ainsi à titre de comparaison, Paul Dastoor espère que le produit pourra être imprimé à grande échelle pour un coût de moins de 8 dollars (7 euros) par unité, alors que le panneau solaire de Tesla, l’un des moins chers, coûte 235 dollars (206 euros) l’unité à l’achat.
Robustes et recyclables
En revanche, il faudra davantage de ces panneaux solaires pour recouvrir un toit. Enfin, ces panneaux solaires imprimables sont fabriqués à base de polytéréphtalate d’éthylène (couramment appelé PET), qui est un plastique de polyester saturé. Leur créateur assure qu’ils sont incroyablement robustes et sont entièrement recyclables. Reste à savoir si les tests effectués par les chercheurs sur le long terme seront concluants.
En outre, un article paru le vendredi 7 septembre 2018, dans la revue américaine Science, préconise d’implanter des panneaux solaires en plein désert. Les travaux théoriques de sept scientifiques ont démontré que si ces installations permettaient de générer plus d’énergie et de réduire les émissions de carbone, elles parvenaient aussi à engendrer davantage de précipitations dans le Sahara. À quand des panneaux solaires imprimables en plein désert ?