Parc Marineland d’Antibes : le sort de ses 4.000 animaux reste incertain

La fermeture du Marineland d’Antibes, annoncée le 5 janvier 2025, laisse 4.000 animaux sans solution immédiate d’accueil

Rédigé par Anton Kunin, le 8 Jan 2025, à 10 h 49 min
Parc Marineland d’Antibes : le sort de ses 4.000 animaux reste incertain
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Malgré les engagements du parc à trouver des refuges appropriés, les solutions se font attendre. Les associations de protection animale dénoncent une absence d’anticipation, compliquant le devenir de ces animaux, victimes collatérales d’une fermeture pourtant prévisible.

Dauphins, requins, manchots, tortues, poissons, coraux… : 4.000 animaux marins restent sans solution

La fermeture du Marineland d’Antibes, conséquence d’une baisse de fréquentation et de la loi de 2021 interdisant les spectacles avec des cétacés, marque un tournant dans la gestion des parcs marins en Europe. Si l’avenir des deux orques, Wikie et Keijo, est très médiatisé, la relocalisation des 4.000 autres animaux du parc reste dans le flou. Parmi eux se trouvent des dauphins, des requins, des manchots, des tortues et même des poissons et coraux. À ce jour, seules quelques otaries et phoques ont été accueillis dans un zoo à Madrid. Le parc précise que tous les transferts devront garantir des conditions similaires à celles du Marineland, mais aucun calendrier n’a été précisé.

Interrogée par le média en ligne Reporterre, Christine Grandjean, la présidente de l’association C’est assez !, tire la sonnette d’alarme. Pour les dauphins, par exemple, les parcs aquatiques européens sont saturés, et la réglementation interdit leur transfert à des fins commerciales. Une lueur d’espoir pourrait émaner du sanctuaire en construction à Tarente, en Italie, prévu pour accueillir quatre dauphins dès juillet 2025. Mais que faire des autres cétacés ? Les interrogations persistent, notamment pour les espèces comme les requins, dont les besoins biologiques rendent la captivité extrêmement complexe.

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Pour One Voice, la fermeture du Marineland aurait dû être mieux préparée

Les associations de protection animale, comme One Voice, critiquent la gestion tardive de cette situation. Selon Muriel Arnal, fondatrice de l’association, interrogée par Reporterre, la fermeture était prévisible et aurait dû être mieux préparée. Le manque d’anticipation pourrait entraîner des conséquences graves pour les animaux, notamment ceux moins emblématiques que les orques. En attendant, Marineland devra assumer le rôle de sanctuaire temporaire, une solution coûteuse que l’État devra peut-être soutenir financièrement.

Cette situation souligne l’urgence de réfléchir à des alternatives durables pour les animaux captifs dans un contexte où la réglementation se durcit. En attendant, les orques, les dauphins et des milliers d’autres animaux paient le prix de l’inaction et de l’absence de solutions adaptées à leurs besoins.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Quand on sait que les employés du Marineland ne pensent qu’à leurs emplois par le biais de pétitions à répétition, on comprend le pourquoi de l’inaction.

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