L’Argentine lance un appel aux subventions afin de financer la création d’un parc national dans la région de Gran Chaco. Un bon point pour la biodiversité et un test de l’attachement de la population à son environnement.
El Impenetrable : une forêt en situation précaire
Si vous n’êtes pas familier de l’Amérique du Sud, vous n’avez peut-être jamais entendu parler de El Impetrable. A moins peut-être d’avoir vu le film éponyme de Daniele Incalcaterra (et Fausta Quattrini), qui relate la tentative du réalisateur pour créer un parc national sur un terrain de 5000 hectares. Une opération rendue difficile par des voisins qui défrichent la forêt.
Peut-être inspirée par l’idée, l’Argentine vient de décider de lancer un appel aux dons afin de financer un parc national de 250.000 acres, précisément dans cette zone “impénétrable ». L’idée est de racheter plus de 100.000 hectares de terrain dans les provinces de Chaco et de Formosa. L’initiative est soutenue par différentes ONG et par le gouvernement de la province de Chaco. Celui-ci espère réuni 60 millions de pesos (environ 9 millions d’euros) pour indemniser les propriétaires.
Les autochnones en difficulté
El Impenetrable est une grande zone vierge de 6 millions d’hectare, avec peu d’autochtones (60.000 personnes environ), surtout des paysans et petits fermiers. La zone est boisée par des espèces dures et de grands épineux, ainsi que de hauts cactus. La compagnie américaine United Fruit Company a fait des ravages dans cette zone à la fin du dix-neuvième siècle, avant que la faune ne revienne progressivement au début du siècle dernier. La déforestation a depuis repris, causant la disparition d’espèces végétales nécessaires à la médecine des communautés indigènes. Des milliers de personnes vivent d’ailleurs de la création de vaccins.
Espèces animales en danger
Plusieurs espèces protégées sont en danger à l’instar du tatou géant. A ce jour, un petit parc provincial, Loro Hablador, protège le perroquet du même nom. Mais de nombreuses espèces restent en danger. Parmi les oiseaux, la situation des perroquets (les lorinés, ou le chajà) est problématique, ainsi que celle des charatas ou des colombes des montagnes. Parmi les autres animaux, on peut citer le jaguar, une espèce de pécari, le fourmilier Tamandua, ou encore le puma.