Depuis plusieurs jours, un incendie ravage le Parc National de la Chapada dos Veadeiros. Les feux ont à présent détruit plus d’un quart du parc.
La Chapada dos Veadeiros ravagée par les flammes
La Chapada dos Veadeiros est l’une des zones naturelles les mieux conservées au Brésil. Classée Patrimoine Naturel de l’Humanité par l’UNESCO en 2001, elle attire 60.000 visiteurs par an. C’est aussi le repaire de nombreuses espèces endémiques ou menacées, comme le jaguar ou le cerf des pampas. D’après les experts, le parc mettra des années à recouvrir sa richesse en biodiversité, faune comme flore.
Un incendie criminel ?
Le feu a commencé au début du mois d’octobre et une enquête a été ouverte par la police fédérale pour soupçons d‘incendie criminel. En effet, l’incendie peut s’expliquer par la sécheresse qui sévit depuis quelques mois dans cet endroit du Brésil, mais pas seulement.
Certains soupçonnent un départ de feu criminel, suite à la décision d’agrandir le parc, qui est passé en juin de 65.000 à 240.611 hectares. « Le décret d’agrandissement du parc a révolté les grands fermiers et l’agro-industrie« , estime Adriana Carvalho, journaliste brésilienne. Elle poursuit : « Les témoins ont vu des motards jeter de l’essence et mettre le feu dans le parc. »
Aujourd’hui, avec l’aide des pompiers, des volontaires et de la pluie qui est enfin tombée, l’incendie semble être maîtrisé. Devant l’inaction du gouvernement, les volontaires ont décidé d’agir : « ils ont récolté jusqu’ici environ 125.000 euros pour couvrir les coûts des combats aux incendies, pour acheter des équipements de sécurité et donner une formation aux volontaires qui seront chargés de la prévention et du combat des feux. En formant ainsi des brigades de pompiers volontaires l’espoir renaît » analyse Adriana Carvalho.
La Chapada dos Veadeiros n’est malheureusement pas un cas isolé. 2017 est en passe d’être la pire année en matière de feux de forêt : plus de 200.000 ont été détectés au 30 octobre. Une année record pour les incendies, un autre signe du changement climatique ?
– Avec l’aimable collaboration d’Adriana Carvalho –