Avec des températures avoisinant les 40°C, la capitale a connu au mois de juin dernier, la journée la plus chaude de l’épisode caniculaire. Une étude publiée dans la revue Nature Climate Change prévoit que 5 % des villes les plus peuplées verront leurs températures augmenter d’ici à 2100. Identifier et développer des îlots de fraîcheur devient donc indispensable.
Paris n’échappe pas à la vague de chaleur
Au mois de juin dernier, la capitale n’a pas échappé à l’épisode caniculaire. Un pic de chaleur est d’ailleurs attendu ce mardi 18 juillet 2017 en France. Le mercure pourrait atteindre les 35°C dans le bassin parisien. Ce phénomène de canicule est amplifié à Paris, en raison de la densité du bâti et d’une minéralité excessive qui ne permet pas à la ville de se refroidir la nuit. « La pierre renvoie la chaleur sans que celle-ci ne disparaisse ce qui donne des températures toujours élevées la nuit« , précise Erwan Cordeau, spécialiste air énergie climat à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme.
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Pour lutter contre cette chaleur insoutenable pour les habitants, une étude réalisée entre 2014 et 2016 par la Mairie et l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), préconise des aménagements urbains. Si certains quartiers parisiens souffriront plus que d’autres des températures élevées cet été, de nouveaux projets sont à l’étude pour s’adapter au réchauffement climatique, et notamment le déploiement d’îlots de fraîcheur.
Des îlots de fraîcheur pour lutter contre la chaleur étouffante à Paris
Plusieurs études dont une récente de Nature Climate Change démontrent que la température des grandes villes dans le monde augmentera de 7 à 8°C d’ici 2100 si rien n’est fait pour lutter contre les îlots de chaleur urbains. L’étude réalisée par la Mairie et l’APUR vise à analyser précisément le rôle thermorégulateur des espaces verts et des milieux humides. « Le but de l’étude était de trouver des solutions aux îlots de chaleur et de construire une stratégie d’adaptation au réchauffement climatique« , explique Célia Blauel, maire adjointe chargée de l’environnement.
Les espaces libres comme les places ou esplanades sont des lieux où il est possible de créer des îlots de fraîcheur. Les terrasses des grands équipements peuvent également être utilisées pour lutter contre les îlots de chaleur dans la capitale.
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La méthode d’arrosage du bitume par exemple peut s’avérer aussi écologique qu’efficace, selon Martin Hendel, chercheur au laboratoire des énergies de demain de l’université Diderot. « On ne gâche pas l’eau, c’est de l’eau non potable. Ce qu’on utilise, ça représente seulement l’équivalent d’une demi-douche par parisien et par jour« , précise-t-il à Franceinfo.
Illustration bannière : Canicule à Paris – © Gaman Mihai-Radu Shutterstock
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si l’eau refroidi le bitume à très court terme, elle fini par s’évaporer et devenir un gaz à éffet de serre ( pire que CH4). Il faudrait bien sélectionné les arbres, nos bouleaus laisse passer la lumière et ne tolère ni la pollution ni la canicule. Le hêtre est plus utile, mais il faudrait aussi que les villes arrète de taillé systématiquement les arbres.
L’idée d’arroser le bitume – même avec de l’eau non potable – me semble bien dérisoire, mais je comprends que ça ne coûte pas grand chose. Sinon, pour voir les choses de manière un peu plus ambitieuse, il existe d’autres moyens vraiment pas mal : greencitysolutions par ex. Je n’ai pas d’actions chez eux, mais leur CityTree est assez classe. Les grandes villes en ont déjà installé à Oslo, Dresden, Bruxelles, Hong Kong, etc. Bon il semblerait que la ville de Paris y réfléchisse déjà mais j’espère que ça ne se conclura pas par une simple phase d’expérimentation !