Si les chefs d’État, à l’image de Trump, traînent des pieds pour mettre en place des mesures ambitieuses pour le climat, de leur côté les maires des grandes villes prennent les choses en main. « Laissons de côté ceux qui restent accrochés au monde d’hier », a déclaré hier Anne Hidalgo à Paris lors du sommet Together4Climate (Ensemble pour le climat). L’élue entend bien avancer, avec ses homologues, dans la lutte contre la pollution de l’air et le changement climatique.
Les grandes villes, des territoires zéro émission d’ici 2030 ?
Territoires à la fois producteurs à 70 % des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi massivement victimes de la pollution de l’air, les grandes villes sont directement touchées par ces questions et ont décidé hier de prendre le problème à bras-le-corps.
Les maires de Paris, Londres, Barcelone, Quito, Vancouver, Mexico, Copenhague, Seattle, Le Cap, Los Angeles, Auckland et Milan ont signé une déclaration commune hier à Paris, s’engageant à faire d’ « une grande partie de leurs territoires des zones à zéro émission ».
Les véhicules à essence et diesel bannis des villes
Pour cela, l’accent est mis sur le transport, qui, rappellent-ils, produit un tiers des émissions de gaz à effet de serre de ces villes. Comme Paris ou Londres, ces villes se sont engagées à supprimer les véhicules à diesel et essence de leurs centres d’ici 2030.
L’accent veut être mis sur la mobilité douce, la marche à pied ou le vélo, mais également les transports en commun ou les voitures non polluantes. Les élus souhaitent à la fois inciter leur population à se détourner de la voiture mais veulent également montrer l’exemple, en mettant en place des flottes de véhicules propres dans leurs municipalités.
Une émulation positive se met en place entre les grandes villes : « Chaque fois qu’il y a une bonne idée à prendre à l’étranger, on l’importe« , explique au Parisien le maire de Quito. Une compétition qu’on apprécie.
Illustration bannière : – © Zheltikov Dmitry
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