En 2015, la Ville de Paris s’engageait à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % à l’horizon 2020. Et pour y parvenir, la municipalité n’hésite pas à recourir à des solutions originales.
Piscine et data centers, une symbiose gagnante
Dans le 13ème arrondissement de la capitale, des serveurs informatiques (appelés data centers) ont, comme partout ailleurs, besoin d’être refroidis. Mais il ne s’agit pas d’utiliser les réseaux de froid conventionnels. Là-bas, c’est l’eau d’une piscine municipale qui vient refroidir ces immenses salles remplies d’équipements informatiques. À son tour, l’eau ainsi réchauffée vient alimenter la piscine, qui voit ses besoins en chauffage conventionnel réduits.
Pour Stimergy, le prestataire choisi par la municipalité, la piscine parisienne est déjà le quatrième chantier. Avant de conquérir la capitale, la société avait déjà équipé d’un système de climatisation similaire un bâtiment de 30 logements de l’Office public d’aménagement et de construction (Opac) à Grenoble, en juillet 2013. En septembre 2014, c’était le tour de l’Université Jean Moulin Lyon-III, et en février 2017, celui d’une résidence étudiante Nexity Studéa de 110 logements à Grenoble.
Les data centers dégagent énormément de chaleur
Mais que sont ces équipements informatiques qui ont sans cesse besoin d’être refroidis ? Il s’agit de data centers, des infrastructures servant au stockage de données. Tout ce que vous trouvez sur Internet, y compris ce site, est stocké sur des disques durs physiques situés quelque part dans le monde. Un data center se compose d’un groupe électrogène, d’une batterie, d’un transformateur, mais surtout des serveurs informatiques et de la climatisation. Ce dernier élément constitue un poste de dépenses très important et surtout nuisible pour l’environnement, à une époque où les gouvernements cherchent des solutions pour réduire le réchauffement planétaire.
En 2015, le cabinet Gartner prédisait que le volume de données disponibles sur Internet (et donc nécessitant d’être stocké) serait multiplié par six à l’horizon 2020. Et selon une étude de l’Institut d’urbanisme d’Île-de-France, en dix ans, la taille moyenne d’un data center situé en région parisienne a été multipliée par dix, passant de 1.000 mètres carrés à 10.000. Autant dire que les besoins en climatisation seront énormes.
Illustration bannière © PechloveU – Shutterstock
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