Les vélos flottants améliorent l’offre en transports propres à Paris

Avec le boom des vélos sans bornes, apparus dès l’automne 2017 à Paris, certains se demandent si les Vélib, présents dans la capitale depuis 2007, n’allaient pas être évincés. « Non », leur répond l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, à l’issue d’une enquête sur le sujet.

Rédigé par Anton Kunin, le 21 Feb 2019, à 10 h 25 min
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Douze mois après l’apparition des premiers vélos en location sans bornes dans la capitale française, 41 % des personnes qui utilisaient le Vélib avant leur arrivée déclarent l’utiliser tout aussi souvent. S’y ajoutent 36 % qui l’utilisent désormais moins, mais ne l’ont pas abandonné pour autant.

Un utilisateur de vélos en free-floating sur deux n’avait jamais utilisé le Vélib

Un an après l’arrivée quasi-simultanée à Paris de vélos dits « en free-floating » ou « flottants » de plusieurs exploitants (oBike, Ofo, Mobike, Donkey), dont certains ont quitté le marché depuis, quel bilan peut-on tirer de leur impact sur la mobilité dans la capitale française ?

Vélos en libre service OFO © nrqemi / Shutterstock

Pour l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), qui a commandité une enquête au cabinet 6t, il est globalement positif(1).

« Les vélos en free-floating participent à la création d’un nouveau marché dans la mesure où leurs usagers n’avaient jamais, pour la moitié d’entre eux, fait de Vélib’ avant d’utiliser un vélo flottant », constatent les auteurs de cette étude. Par ailleurs, le Vélib et les vélos flottants apparaissent distincts et complémentaires puisque, avec l’arrivée des vélos en free-floating, 41 % des adeptes du Vélib ont continué à utiliser le Vélib comme avant, tout en adoptant en plus ces nouveaux vélos.

20 % des adeptes de vélos en free-floating les empruntent quotidiennement

Cette enquête nous apprend aussi que 20 % des utilisateurs de vélos en free-floating les prennent quotidiennement ou presque. 89 % se disent prêts à se déplacer 5 minutes maximum pour accéder à un vélo. En même temps, 70 % se sont déjà confrontés au problème de l’absence d’un vélo à proximité. Le temps de trajet moyen s’établit à 21 minutes, ce qui correspond peu ou prou au premier palier de tarification de ces vélos (20 minutes). À titre de comparaison, sur le Vélib, qui propose des paliers plus généreux, la durée moyenne d’un trajet dépasse légèrement 30 minutes.

vélos free floating

Vélos et trottinettes ‘flottants’ réinventent la mobilité en IDF © Antoine Ramus / Shutterstock

Quant au profil des utilisateurs des vélos en free-floating, il s’agit majoritairement de jeunes cadres de sexe masculin âgés de moins de 35 ans. Ils sont très diplômés et se situent dans la moyenne des revenus parisiens. Les étudiants et les scolaires sont également nombreux à les emprunter, représentant 1/5 des usagers.

Illustration bannière : Rangée de vélos en libre service – © Antonello Marangi / Shutterstock
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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