Douze mois après l’apparition des premiers vélos en location sans bornes dans la capitale française, 41 % des personnes qui utilisaient le Vélib avant leur arrivée déclarent l’utiliser tout aussi souvent. S’y ajoutent 36 % qui l’utilisent désormais moins, mais ne l’ont pas abandonné pour autant.
Un utilisateur de vélos en free-floating sur deux n’avait jamais utilisé le Vélib
Un an après l’arrivée quasi-simultanée à Paris de vélos dits « en free-floating » ou « flottants » de plusieurs exploitants (oBike, Ofo, Mobike, Donkey), dont certains ont quitté le marché depuis, quel bilan peut-on tirer de leur impact sur la mobilité dans la capitale française ?
Pour l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), qui a commandité une enquête au cabinet 6t, il est globalement positif(1).
« Les vélos en free-floating participent à la création d’un nouveau marché dans la mesure où leurs usagers n’avaient jamais, pour la moitié d’entre eux, fait de Vélib’ avant d’utiliser un vélo flottant », constatent les auteurs de cette étude. Par ailleurs, le Vélib et les vélos flottants apparaissent distincts et complémentaires puisque, avec l’arrivée des vélos en free-floating, 41 % des adeptes du Vélib ont continué à utiliser le Vélib comme avant, tout en adoptant en plus ces nouveaux vélos.
20 % des adeptes de vélos en free-floating les empruntent quotidiennement
Cette enquête nous apprend aussi que 20 % des utilisateurs de vélos en free-floating les prennent quotidiennement ou presque. 89 % se disent prêts à se déplacer 5 minutes maximum pour accéder à un vélo. En même temps, 70 % se sont déjà confrontés au problème de l’absence d’un vélo à proximité. Le temps de trajet moyen s’établit à 21 minutes, ce qui correspond peu ou prou au premier palier de tarification de ces vélos (20 minutes). À titre de comparaison, sur le Vélib, qui propose des paliers plus généreux, la durée moyenne d’un trajet dépasse légèrement 30 minutes.
Quant au profil des utilisateurs des vélos en free-floating, il s’agit majoritairement de jeunes cadres de sexe masculin âgés de moins de 35 ans. Ils sont très diplômés et se situent dans la moyenne des revenus parisiens. Les étudiants et les scolaires sont également nombreux à les emprunter, représentant 1/5 des usagers.
Illustration bannière : Rangée de vélos en libre service – © Antonello Marangi / Shutterstock
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