On les appelle « passoires thermiques » : ce sont ces logements qui sont tellement mal isolés qu’ils consomment énormément, jusqu’à rendre la vie de leurs habitants impossible. Ils sont au centre du plan du gouvernement pour réduire l’empreinte carbone de la France, et dans le cadre du plan de relance ils ont un budget alloué. Mais jusqu’à présent on ne savait pas vraiment combien ils étaient.
Presque un logement sur cinq est une passoire thermique
Alors que le gouvernement va présenter, le 3 septembre 2020, le détail de son « plan de relance » dont le budget est de 100 milliards d’euros, présentation repoussée pour préparer la rentrée 2020, le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié, le 2 septembre 2020, une étude sur les passoires thermiques.
Repérée par Le Monde, l’étude nous apprend que 17 % des logements en France sont, en réalité, des passoires thermiques, avec un diagnostic énergétique de F et G (voire pire, mais G est le dernier seuil du DPE). Le calcul est vite fait : cela représente près d’un logement sur cinq, soit 4,8 millions de logements sur les 23 millions que compte le parc immobilier français. Pas étonnant que le gouvernement en fasse une priorité de la fin du quinquennat.
Des aides pour les propriétaires… pour les inciter à faire des travaux
Le journal Le Monde, qui a épluché l’étude, dévoile que cette dernière estime à seulement 6,6 % la part des bâtiments dont le Diagnostic de Performance Énergétique est A ou B, soit les deux meilleurs niveaux. Or, le gouvernement prévoit que l’ensemble des logements soient dans ces catégories à l’horizon de 2050, rappelle le quotidien. Les travaux à mener sont légion.
Pour ce faire, le gouvernement a prévu d’améliorer et d’élargir les aides d’État pour la rénovation des logements, en ciblant en priorité les passoires thermiques. C’est l’objectif, entre autres, de la nouvelle mouture de MaPrimeRenov’, l’aide à la rénovation énergétique qui entrera en vigueur le 1er janvier 2021, avec une enveloppe d’un milliard d’euros de plus par an pendant deux ans (en plus des 800 millions d’euros annuels).
Illustration bannière : Passoire thermique – © Yuriy Seleznev
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