Un couple avec deux enfants dispose d’un revenu médian de 42 320 € par an, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), soit 3 530 € par mois, pour faire vivre toute la famille, allocations comprises… Ou plutôt, la moitié des Français dispose de cette somme, ou plus, et l’autre moitié dispose de moins ou beaucoup moins, c’est ce que signifie « revenu médian », à ne pas confondre avec « revenu moyen ».
8,8 millions de pauvres en France en 2014
Résultat, d’après cet indicateur de l’INSEE, depuis 2008, le niveau de vie des Français stagne, alors qu’il augmentait de 1,4 % en moyenne tous les ans, entre 1996 et 2008. Pire : le revenu médian est encore inférieur aujourd’hui à ce qu’il était en 2008. Explication : la population française a augmenté en neuf ans, leurs revenus n’ont pas suivi. La preuve : on compte aujourd’hui 8,8 millions de Français qui vivent cette fois sous le seuil de pauvreté. C’est un million de plus qu’en 2008 et concerne 14,1 % de la population française. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter : ils n’étaient que 14 % en 2013. Un enfant sur cinq vit dans une famille pauvre, 36,6 % des chômeurs, mais aussi 18,8 % des travailleurs indépendants, et « seulement » 7,6 % des retraités, protégés par le minimum vieillesse.
83 % des Français ont peur que leurs enfants soient pauvres un jour
Une étude du Secours Populaire Français(1), publiée le même jour que le baromètre de l’INSEE, montre que les plus modestes continuent à souffrir de la crise et, en particulier, ont du mal à se soigner. Ils renoncent prioritairement aux soins dentaires ou ophtalmologiques, et la moitié d’entre eux ont du mal à se payer une mutuelle complémentaire. L’enquête révèle par ailleurs que 83 % des Français ont peur que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté, chiffre qui grimpe à 92 % chez les employés et les ouvriers.
A lire absolument
Ma fille, mon gendre et leurs deux enfants (1 an et 3 ans) sont malheureusement loin de cette somme ; ils seraient ravis d’avoir ces 42 320 euros/an à déclarer. je suis très triste pour eux et les petits; l’un travaille régulièrement mais la maman enchaîne les périodes CDD/chômage ; impossible d’obtenir un CDI tout en étant diplomée. je suis écoeurée par rapport aux bonnes années antérieures,tout se dégrade, la vie est de plus en plus chère et les salaires de plus en plus bas; par contre, les riches sont de plus en plus riches ;plein de belles et grosses voitures qui, en plus, polluent ! pas une place pour amarrer un bateau dans les ports ! oh les pauvres !!! je suis dégoûtée
et en même temps le nombre de milliardaires ne cesse d’augmenter…