Le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie et l’Afrique du Sud estiment que l’interdiction du commerce d’ivoire fait plus de mal que de bien. Et ils ont besoin de fonds pour protéger les éléphants…
Vendre de l’ivoire pour financer la conservation des éléphants ?
La dernière conférence des parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui s’est achevée le 28 août 2019, n’a pas produit que des avancées. Les pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont fait front commun pour dénoncer l’interdiction totale du commerce d’ivoire, en vigueur depuis 1989.
Pour rappel, le commerce international de l’ivoire est banni depuis 1989. Mais il reste en vente sous certaines conditions, dans de nombreux États… Y compris en Europe, qui est devenue la plateforme de transit entre l’Afrique et l’Asie, avec notamment le développement d’Internet.
Chaque année, 20.000 pachydermes sont tués sur le continent africain pour leurs défenses.
Les pays de la SADC estiment que les défenses d’éléphants morts de façon naturelle peuvent très bien se vendre. Recherchées non seulement pour leur valeur décorative mais aussi pour leurs prétendues vertus médicinales, les défenses d’éléphants pourraient rapporter dans les caisses de l’État des fonds qui serviraient à la protection des éléphants vivants, estiment-ils. Selon le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, les réserves d’ivoire du Zimbabwe, du Botswana et de la Namibie auraient une valeur totale de 600 millions de dollars… alors même que ces pays manquent cruellement de fonds pour la conservation de leurs éléphants.
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Les pays d’Afrique australe souhaitent exporter plus facilement des éléphants vivants
Autre sujet qui mécontente les pays de la SADC : les garde-fous actuellement en place pour l’exportation d’éléphants. Ces pays estiment qu’exporter une petite partie de leurs éléphants non seulement leur ferait des rentrées d’argent, mais les délesterait aussi d’un excès d’animaux dangereux pour les populations locales vivant à proximité.
À l’heure actuelle, en vertu de la CITES, cela risque d’être assez compliqué. Une société souhaitant exporter un éléphant depuis le Zimbabwe, le Botswana, la Namibie et l’Afrique du Sud, doit obtenir un avis positif de l’Autorité scientifique de la CITES, qui confirmera que l’exportation « ne portera pas préjudice à la survie de l’espèce ». La Convention doit également être suffisamment convaincue que les animaux n’ont pas été prélevés illégalement, qu’ils seront transportés uniquement vers « des destinations acceptables » et qu’ils seront transportés dans le respect des recommandations de la CITES pour le transport d’animaux vivants.
Il faut savoir que les éléphants africains du Botswana, Zimbabwe, Namibie et Afrique du Sud sont référencés à l’Appendice II de la CITES, en d’autres mots la liste des animaux qui ne sont pas nécessairement menacés d’extinction aujourd’hui, mais qui pourraient le devenir si leur commerce international n’est pas assez strictement régulé pour éviter « une utilisation incompatible avec leur survie ».
Illustration bannière : Interdire le commerce de l’ivoire pour protéger les éléphants – © Joe Mercier
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20 000 pachidermes tués CHAQUE ANNÉE c’est de la pure FOLIE !!!! et tout ça seulement pour de l’argent des mafias Asiatiques…… les humains sont vraiment le cancer du monde !!!!