Chaque page de ce calendrier met en valeur un lieu de pêche sur le littoral français. Objectif : sensibiliser les consommateurs à la pêche artisanale.
Un calendrier pour valoriser la Carte des circuits courts
Après avoir manifesté nus pour protester contre le baptême de mer du Scombrus, un nouveau navire de pêche industrielle, en septembre 2020, les pêcheurs membres de l’association Pleine Mer récidivent : ils viennent de sortir un calendrier où ils posent nus. Un moyen selon eux d’attirer l’attention sur le sort des pêcheurs artisanaux, qui peinent à exister face aux navires géants de pêche industrielle. Le calendrier commence par une page d’explications sur les avantages de la vente directe : le pêcheur vend une partie de sa production à des prix plus stables que ceux de la criée, tandis que le consommateur peut acheter du poisson frais, en sachant comment il est pêché et par qui.
L’association y présente également sa Carte des circuits courts de la filière pêche, disponible sur son site Internet. Celle-ci répertorie plus de 200 lieux de vente directe répartis sur l’ensemble du littoral français. L’objectif est de permettre à chaque consommateur de trouver un point de vente près de chez lui. En cliquant sur une icône symbolisant un point de vente s’ouvre le profil du point de vente en question. Ces derniers, plus ou moins complets selon les cas, peuvent vous renseigner sur les horaires, les espèces, les engins utilisés pour capturer le poisson et même sur les noms des bateaux et des pêcheurs que vous y rencontrerez.
La pêche artisanale, grande oubliée de la filière pêche en France
Le calendrier se poursuit avec les pages de chaque mois dédiées aux lieux de pêche remarquables sur le littoral français : Sète, Royan, Tréport, Dieppe, Fécamp, Saint-Malo, Cherbourg, Granville, Sainte-Maxime ainsi que l’estuaire de la Gironde. Sur chaque page, des pêcheurs posent nus. À l’heure de l’écriture de cet article, il n’est pas encore possible de commander le calendrier, mais des exemplaires ont d’ores et déjà été imprimés. Vous pouvez consulter quelques photo ci-dessous.
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Pour l’association Pleine Mer, la pêche artisanale est la grande oubliée de la filière pêche. En effet, la France possède la deuxième plus grande façade maritime au monde, et pourtant 90 % des produits de la mer consommés sont importés, 2/3 sont transformés ou congelés et 3/4 sont vendus en grande surface. Pour l’association, il est nécessaire que les consommateurs opèrent un « retour aux sources » et se remettent à acheter du poisson frais à des pêcheurs directement.
Illustration bannière : Défense d’un modèle d’une pêche durable et s’opposer à la pêche industrielle tout nu © Association Pleine Mer
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