En 2020, seuls 60 % des volumes de poissons débarqués en France provenaient de populations exploitées durablement, alerte l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER).
La surpêche, une réalité aussi pour les pays européens
Si on peut se désoler sur les piètres performances en termes de pêche durable de beaucoup de pays en voie de développement, la France aussi a des efforts à fournir en la matière. Selon le bilan 2020 de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER), seuls 60 % des 400.000 tonnes de poissons débarqués en France métropolitaine proviennent de populations exploitées durablement.
L’amélioration est certes considérable : pour rappel, en 2020 cette proportion n’était que de 15 %. Toujours est-il qu’on reste très loin des 100 %, un objectif pourtant fixé par la Commission européenne pour 2020.
Et encore, dans ces 60 %, il y a une nuance. Il faut savoir que seuls 47 % des débarquements proviennent de populations de poissons en bon état. S’y ajoutent 13 % qui proviennent de populations « reconstituables ou en reconstitution ».
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Réduction de la surpêche : de nouveaux objectifs ont été fixés
S’agissant de la surpêche en Méditerranée, l’IFREMER nous apprend que 4 % du volume de poissons débarqués sur nos côtes proviennent de « populations surpêchées et dégradées » (ce qui veut dire que la « pression de pêche » est supérieure au rendement maximal durable de ces espèces).
En plus, 2 % proviennent même de « populations effondrées » (en d’autres mots, la quantité de reproducteurs est insuffisante pour le renouvellement de ces populations).
Jusqu’ici, un premier palier de 10 % de réduction de « l’effort de pêche » par rapport au niveau 2015-2017, exigé par la Commission européenne, a été atteint en 2020. Pour la période 2021-2025, l’objectif est d’atteindre 30 % de réduction par rapport à ce niveau initial.
Pour contribuer à l’atteinte de cet objectif en Méditerranée occidentale, un plan sur cinq ans a été adopté au niveau européen : il fixe des objectifs conjoints à l’Espagne, la France et l’Italie.
Illustration bannière : 60 % des volumes de poissons et de fruits de mer proviennent désormais de ‘stocks’ en bon état : c’est 4 fois plus qu’il y a 20 ans © bellena
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