Et une de plus. La France compte désormais une cinquantaine de monnaies locales complémentaires (parfaitement légales, encadrées par la loi Hamon de modernisation de l’économie de 2014).
La « pêche » et les monnaies complémentaires à parité avec l’euro
À partir du 12 mai, les habitants de huit arrondissements parisiens pourront payer leurs achats en… « pêches ». Oui, vous avez bien lu ! C’est le nom original que les inventeurs de cette monnaie locale, qui circule déjà à Montreuil en Seine-Saint-Denis depuis 2014, lui ont trouvé. Plusieurs dizaines de commerçants devraient l’accepter dès son lancement.
Ces monnaies complémentaires, à parité avec l’euro, permettent de régler certaines prestations ou achats chez les commerçants, mais aussi les partenaires publics, sur un territoire donné. Un des intérêts de ces monnaies, c’est qu’elles permettent par exemple d’octroyer des bons d’achat, ou des subventions, qui ne peuvent être consommés que chez les partenaires acceptant la monnaie complémentaire.
Ce sera aussi certainement le cas pour la « Pêche », la monnaie complémentaire qui circulera à partir du 12 mai prochain dans huit arrondissements parisiens, en plus de Montreuil, en proche banlieue. Les arrondissements concernés sont situés dans le Nord-Est parisien (Xe, XIe, XIIe, XVIIIe, XIXe et XXe) ainsi que dans le Sud-Ouest (XIVe et XVe).
La mairie de Paris ne soutient pas la pêche pour l’instant
Seule déconvenue pour les promoteurs de la pêche : ne pas avoir obtenu de soutien officiel de la Mairie de Paris, du moins, pour l’instant. C’est pourtant un soutien déterminant, car la collectivité peut décider de distribuer certaines subventions ou aides, comme par exemple, une prime de naissance, en monnaie complémentaire. Toujours dans l’objectif de contraindre le bénéficiaire de l’aide ou de la subvention à la dépenser chez les partenaires de la monnaie en question.
Explications en vidéo
S’il existe un réel engouement pour les monnaies complémentaires, il faut néanmoins remettre en perspective ce qu’elles représentent réellement. La plus connue, l’eusko, utilisée au Pays basque français, pèse pour 3 millions d’euros en volume d’échanges par an. Pas de quoi encore menacer l’euro, la monnaie unique européenne…
Des règles précises à suivre pour créer une monnaie complémentaire
Techniquement, les monnaies complémentaires sont émises par une association, ou une coopérative, qui a pour mission de recruter des partenaires disposés à accepter la monnaie. Ces partenaires s’engagent habituellement sur une charte de valeurs communes.
C’est également cette structure qui met en place un fonds de placement, destiné à garantir la monnaie. Elle doit en effet demeurer intégralement convertible en euros, et les sommes émises en monnaie locale doivent avoir leur équivalent en monnaie nationale.
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moi aussi je trouve mal choisi ‘le chien dans la vitrine’ – j’espère que vous aviez en tête un bibelot ??? mais à première vue c’est quasi choquant sur un site qui dénonce aussi toutes les formes d’exploitation animale !…
Je m’attendais à un article sur la maltraitance en animalerie… mauvaise pêche !