Les granulés ou « pellets » de bois constituent un combustible séduisant et un bon compromis sur le plan environnemental, à condition toutefois de s’assurer de l’origine des bois utilisés, du mode de fabrication, de la composition et des garanties de qualité que présente le produit fini. Décryptage…
Les granulés ou pellets de bois, un produit naturel…
Fabriqués à partir de bois, les granulés ou « pellets de bois » peuvent être considérés comme une énergie renouvelable. Ils sont plus pratiques à manipuler que le bois bûche, puisqu’ils permettent de faire fonctionner un poêle ou une chaudière « en continu ». Qui plus est, le bois reste l’un des combustibles les moins chers du marché pour se chauffer, malgré les récentes fluctuations en matière de prix.
Le produit idéal donc ? En tous cas plutôt séduisant ! À condition de pouvoir s’assurer du coté vertueux de la chaine de fabrication et de la composition de la granule pour poêle.
Le bois, énergie renouvelable…si renouvelée !
Le caractère renouvelable de l’énergie bois n’est une réalité que si les forêts desquelles provient le bois sont gérées de façon responsable, notamment en ne prélevant annuellement que ce que la forêt peut produire dans le même temps. Alors en effet la quantité de CO2 émise lors de sa combustion peut être absorbée par les arbres de remplacement dans le cadre du cycle naturel du carbone et peut être considéré comme neutre en termes d’émissions de gaz à effet de serre.
Utiliser du bois soit de provenance très éloignée, soit de zones déforestées pour cet usage ou issus de monocultures pauvres en biodiversité et en concurrence avec des cultures alimentaires, aurait un caractère écologique très discutable.
L’origine des matières des pellets de bois est donc essentielle. Comme pour notre alimentation : un bois local, issu de forêts bien gérées et associée à une filière bois assurant une activité locale est bien sûr préférable.
Pellets de bois : comment choisir ?
À moins de mener l’enquête de bout en bout, suivre le parcours du bois depuis la forêt, contrôler les livraisons, la composition des pellets de bois et visiter le lieu de production, difficile de s’assurer que tous les critères de qualité sont respectés !
Comme pour tout produit, les indications portées sur l’étiquette doivent nous renseigner et nous apporter des garanties sur l’ensemble de la chaine. Un produit fini sérieux répond en général à des normes et certifications de qualité.
Citons entre autres :
- NF Biocombustibles solides (France),
- EN PLUS (Europe) qui certifie l’ensemble du transport et de la logistique jusqu’à l’utilisateur final,
- DINplus (Allemagne).
Veillez à n’utiliser qu’un pellet de chauffage répondant aux normes ENplus-A1, DIN PLUS, Ö-Norm 7135 ou DIN 51731 et présentant une teneur en cendres de < 0,7 % : ce sont les seuls à garantir le rendement optimal de installation. Demandez la teneur en cendres à votre fournisseur de granulés pour poêle. Plus elle est faible, mieux c’est.
Les principales caractéristiques d’un pellet de qualité sont :
- sa teneur en humidité < 8 % sur le produit fini.
- son pouvoir calorifique (valeur typique 5 kWh/kg)
- sa masse volumique (valeur 670 kg/m3)
- le format des granulés (6mm de diamètre)
- des taux résiduels très faibles de cendre, soufre, chlore, azote, métaux.
En conclusion
Ce combustible connait un succès grandissant et mérité à condition d’en maitriser la qualité et si la cohérence du processus de fabrication et la gestion responsable de la ressource sont au rendez vous. La proximité d’une unité de production dans une région boisée peut être un critère de choix important.
Son prix demeure attractif par rapport aux autres énergies, malgré les possibles fluctuations, et la gamme de poêles fonctionnant avec ce combustible offre aujourd’hui un large choix.
Coté chaudières, pour être efficaces, elles doivent en principe être associées à un stockage de chaleur intermédiaire, le rendement de la combustion s’accommodant mal d’arrêts et redémarrages trop fréquents. Les meilleurs rendements sont obtenus pour des installations collectives.
Une chaudière à pellets est en général plus chère qu’une chaudière gaz. Un lieu de stockage assez volumineux et bien sec doit être aménagé. Le local doit être contigu à la chaufferie pour permettre une alimentation en continu.
L’étude budgétaire ne doit donc pas être faite sur le seul prix du combustible. Et, bien sûr, quelle que soit la solution retenue, les vertus du combustible ne doivent pas nous faire oublier que la meilleure énergie… est celle que l’on ne consomme pas.
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