Que ce soit chez les particuliers ou sur les terrains de sport, certains optent, pour avoir un gazon bien vert toute l’année, pour la pelouse artificielle. Ne nécessitant pas d’eau et fabriquée à partir de matières recyclées, elle demeure pour autant une absurdité écologique ainsi qu’un désastre pour la biodiversité. Sans parler de notre santé…
Un désastre pour la biodiversité
Alors que la Coupe du monde de football vient de s’achever au Qatar, la question des pelouses artificielles est plus que jamais d’actualité. Selon l’endroit où ils sont plantés, ces gazons sont pointés du doigt. Prouesse technique qui nécessite beaucoup d’eau et des installations coûteuses, ils sont perçus comme étant une absurdité écologique.
Par conséquent, peut-on considérer que les pelouses artificielles sont une solution pour les problèmes environnementaux que posent les pelouses naturelles ? Malheureusement, ce n’est pas si simple et la balance penche du côté négatif.
Les gazons synthétiques comme ceux que l’on peut voir sur certains stades, sont fabriqués à partir de pneus recyclés. Ces derniers permettent d’obtenir les petits granulats noirs que l’on retrouve sur le sol puis dans les chaussures et les chaussettes. Comme ce sont des pneus recyclés, on pourrait penser que c’est écolo. Et bien non, c’est tout le contraire. C’est même un désastre pour la biodiversité.
Pas de vie sur et sous la pelouse synthétique
Que ce soit dessus ou dessous, la pelouse artificielle impacte la biodiversité. Sous sa surface, elle « étouffe » la terre et la rend stérile. En effet, le sol est privé de micro-organismes, d’air, de soleil et d’eau, ce qui empêche toute plante de prendre racine. Au-dessus, c’est un désert de plastique où aucun insecte pollinisateur ou oiseau ne peut venir y trouver de la nourriture. Quant aux rongeurs qui pourraient s’y aventurer, ils risquent, en la mangeant, de se retrouver avec du plastique dans leur estomac.
Là où se trouve une pelouse artificielle, la vie est impossible. Et pas seulement parce qu’elle rend le sol stérile. Contrairement au gazon naturel, elle n’absorbe pas la chaleur. Pire, à cause du plastique qu’elle contient, elle rend le sol brûlant. Par conséquent, une très grande surface de pelouse artificielle risquerait de faire monter la température (jusqu’à soixante degrés) et pourrait avoir un impact néfaste sur le climat.
Quels dangers ?
Mais ce n’est pas là son moindre défaut… La pelouse artificielle est aussi très mauvaise sur la santé. Des scientifiques américains estiment que les granulats de pneus sont cancérigènes. Ils se sont en effet aperçus que plusieurs joueurs avaient développé des lymphomes. Et pour cause, ces petites billes noires, qui peuvent être inhalées ou ingérées, contiennent des métaux lourds et des hydrocarbures.
Saisie de la problématique des terrains synthétiques en 2018 par le ministère de la Santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a conclu que le risque était « peu préoccupant ». Elle a malgré tout évoqué des « incertitudes » ainsi que des « risques potentiels » pour l’environnement. Pas de quoi rassurer totalement…
