La pénurie de médicaments s’aggrave en effet en France, affectant une large gamme de traitements et suscitant des inquiétudes pour la santé publique. Petit point sur la situation.
Les pénuries de médicaments en hausse en 2023
Le 26 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié un rapport inquiétant sur les pénuries de médicaments. On y constate notamment que les signalements pour ruptures et risques de ruptures ont, en 2023, augmenté de 30 % par rapport à 2022, avec près de 5 000 signalements contre un peu plus de 3 700 l’année précédente. Une situation particulièrement inquiétante étant donné la tendance croissante des Français à consommer des médicaments, sans parler du vieillissement de la population. L’agence est particulièrement inquiète concernant « les médicaments cardio-vasculaires, les médicaments du système nerveux, les anti-infectieux et les anti-cancéreux ».
Plusieurs facteurs contribuent à ces pénuries, notamment les difficultés rencontrées lors de la fabrication des matières premières ou des produits finis, les défauts de qualité, la capacité de production insuffisante et le morcellement des étapes de fabrication. Face aux difficultés de production, l’augmentation de la demande est d’autant plus difficile à gérer pour les professionnels de santé, qui croulent sous les demandes de patients, xmais aussi les appels angoissés de ceux qui se demandent si le traitement indispensable à leur maladie chronique va rester disponible.
Lire aussi – Pénuries de médicaments : un ‘chantage au prix’ des laboratoires ?
Pour faire face aux pénuries, des pistes étudiées
Pour faire face à cette crise, les acteurs du médicament ont signé une charte de bonnes pratiques pour partager les données sur les disponibilités. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a également demandé aux industriels de libérer leurs stocks.
La vente de médicaments à l’unité est également autorisée depuis avril 2022 pour éviter le gaspillage, donc les pénuries, mais les industriels et officines pharmaceutiques ont du mal à accepter cette nouvelle pratique, ce qui peut empêcher les patients de trouver des médicaments à l’unité correctement conditionnés. La situation reste fragile et nécessite la collaboration continue de tous les acteurs concernés.
Lire aussi
A lire absolument
concernée, oui
mais impactée, non
(marre de l’utilisation de ce mot) !