Comment se retrouver dans toutes les nouvelles formes d’agricultures alternatives : permaculture, agriculture biologique ou biodynamique, agriculture naturelle ou sauvage, agroforesterie… ? Pour en savoir plus, consoGlobe.com est allé interroger un spécialiste : Olivier Barbié, fondateur et président de l’École d’agriculture durable à Albi et auteur de nombreux livres et articles sur le sujet(4).
Les différents types d’agriculture
consoGlobe.com : On a parfois du mal à se retrouver dans toutes ces « nouvelles agricultures ». Pouvez-vous nous éclairer, Olivier Barbié ?
Olivier Barbié : Elles ne sont pas toutes nouvelles. Certaines sont mêmes assez anciennes. On peut les classer en quatre groupes : l’agriculture traditionnelle ou empirique, l’agriculture scientifique dont l’agriculture intégrée, l’agriculture simplifiée et les agricultures alternatives.
Les techniques culturales simplifiées (TCS) ou encore Technique de Conservation des Sols
Ce sont des méthodes de travail limitant le travail du sol. Les sols travaillés mécaniquement deviennent rapidement très pauvres en matière organique et la couche arable se réduit. Les TCS sont souvent une étape avant la conversion à l’agriculture de conservation. (Wikipédia)
consoGlobe.com : Expliquez-nous les différences, s’il vous plaît.
OB : On va les prendre dans l’ordre chronologique de leur apparition.
- L’agriculture traditionnelle est fondée sur l’observation empirique du paysan et sa confiance indéfectible en la tradition.
- L’agriculture scientifique prend actuellement deux formes qui s’opposent : l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. La première se caractérise essentiellement par l’usage de produits chimiques. L’agriculture biologique industrielle opte pour des produits équivalents mais biodégradables.
- L’agriculture ésotérique, fondée sur un savoir ni traditionnel ni scientifique mais, dans la plupart des cas, révélée par un intermédiaire entre les hommes et les forces occultes. Les plus en vogue sont certainement l’agriculture anthroposophique (encore appelée biodynamie) de Rudolf Steiner et la pratique New-Age de la communauté de Findhorn, en Écosse, inspirée par Eileen Caddy.
- L’agriculture naturelle, fondée d’abord par Masanobu Fukuoka sur l’imitation de la nature et la foi en son harmonie fondamentale, radicalement incompréhensible mais directement perceptible par l’intuition. Plusieurs formes existent : le jardin sauvage, le jardin en mouvement, le potager naturel à haut rendement (dit aussi productif), le verger naturel (3-D farming) et l’agriculture naturelle stricto sensu (production de céréales).
Pour en savoir plus sur l’agriculture naturelle :
Lire entre beaucoup d’autres :
- Masanobu Fukuoka, La révolution d’un seul brin de paille : introduction à une agriculture sauvage, Ed. Guy Trédaniel, 2005
- Gilles Clément, La sagesse du jardinier, Ed L’oeil neuf, 2004
- Gertrud Franck, Cultures associées au jardin, Maison Rustique, 1992
- Joseph Pousset, Traité d’agroécologie, France Agricole, 2012.
Un des problèmes pour les classer est que, depuis quelques années, chacun prend des idées chez les autres : par exemple, l’agriculture scientifique cherche des idées dans l’agriculture traditionnelle, ce qui produit l’agroforesterie ou l’agroécologie. De même, la permaculture a toujours pioché des idées un peu partout…
Qu’est-ce que la fameuse permaculture ?
consoGlobe.com : Justement, la permaculture, on en parle beaucoup en ce moment. Pouvez-vous en dire un mot ? En quoi, par exemple, est-ce qu’elle est différente de, ou semblable à l’agriculture naturelle ?
OB : Bon, d’abord, la permaculture n’est pas en soi une nouvelle réflexion agronomique. On n’y trouve aucune innovation agricole. Elle prend des idées partout – dans l’agriculture naturelle, dans l’agriculture biologique anglaise, etc. – et propose un projet de société globale. Bill Molisson n’est pas agronome. C’est un professeur australien de sciences liées à l’environnement, qui a « inventé » un modèle de société à l’époque de la guerre au Vietnam pour sortir de ce qu’il considère comme une impasse : pollution, guerres, destruction des relations humaines traditionnelles et ainsi de suite. Il veut une écologie « systémique », une solution technique et rationnelle qui pourra s’appliquer partout dans le monde.
consoGlobe.com : Mais ça se rapproche beaucoup de l’agriculture naturelle, non ?
OB : En fait, il ne savait pas vraiment comment faire, et il est tombé sur les travaux de Fukuoka, justement. Il trouvait que ça illustrait parfaitement ses idées et dans le volume 2 de son livre(2), il dit que l’agriculture naturelle est la meilleure illustration existante de sa théorie.
Ensuite, différentes personnes s’en sont emparé et ont ajouté d’autres idées, comme Emilia Hazelip en France(5), qui a introduit la spirale d’aromatiques et les buttes auto fertiles.
consoGlobe.com : Et l’agriculture naturelle ?
OB : Comme j’ai dit tout à l’heure, l’agriculture naturelle de Fukuoka est radicalement différente dans ses méthodes comme dans sa philosophie, malgré les emprunts de Molisson. Il n’y a pas de système, on ne cherche pas à adapter la nature à son « design ». Au contraire, on s’adapte aux lois de la nature, qui ne nous sont pas compréhensibles sur un plan rationnel. Pour Fukuoka, qui, ne l’oublions pas, est un oriental, on progresse en imitant la nature. C’est comme cela qu’on s’approche des forces naturelles, qu’on peut appeler Dieu ou autre chose, selon ses croyances. On harmonise l’activité humaine avec le divin. Sur le plan philosophique, on est donc à l’opposé de la permaculture.
consoGlobe.com : Mais sur le plan strictement agricole, y a-t-il une différence importante entre les deux ?
OB : Oui, bien sûr. La permaculture nécessite un travail manuel extrêmement important et un entretien incessant. De ce fait, elle n’est pas envisageable à grande échelle. La ferme du Bec Hellouin en est un bon exemple : on ne peut pas dépasser l’hectare, voire les 10 ares.
L’agriculture naturelle, sans buttes ou autres constructions de ce type, sans labour, sans ajout d’engrais, ne demande pas autant de travail. Fukuoka explique comment cultiver des céréales sur plusieurs hectares avec son système.
consoGlobe.com : Mais les rendements ne sont pas les mêmes.
OB : Fukuoka dit que l’agriculture peut donner de gros rendements, mais j’en doute. Il travaille dans une région à mousson, avec deux récoltes par an. On ne peut pas vraiment comparer. D’un autre côté, ça dépend comment on calcule le « rendement ». Sur le plan purement quantitatif, l’agriculture industrielle produit certainement plus de boisseaux et d’hectolitres, mais elle rend les terres stériles et nécessitent un investissement très important en machines, engrais, pesticides, etc. Au final, ce n’est pas mieux.
consoGlobe.com : Et sur le plan humain ?
OB : Là aussi, la permaculture et l’agriculture naturelle s’opposent. La permaculture correspond à une mentalité urbaine, elle satisfait un besoin d’identité et se limite souvent à un mode de vie communautaire basée sur l’auto-suffisance. Ce n’est pas rentable. Sans les subventions et le travail de formation à côté, de nombreux projets ne pourraient pas survivre économiquement. L’agriculture naturelle vise à retrouver un mode de vie traditionnel, villageois, mais avec les apports de l’agronomie moderne. Elle a une dimension spirituelle qui manque à la permaculture.
consoGlobe.com : Merci Olivier !
OB : Merci à vous !
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Illustration bannière : Permaculture – © stefanolunardi Shutterstock
- Abrégé d’agriculture naturelle, ITAN, 2006 (ISBN 978-2748310917) ; Forest gardening de Robert Hart et agriculture naturelle étagée d’Olivier Barbié, Patrick Blestas et Olivier Barbié, ITAN, 2008. Ces livres sont téléchargeables sur le site de l’EAD
- Permaculture 2 : aménagements pratiques à la campagne et à la ville [« Permaculture Two: Practical Design for Town and Country in Permanent Agriculture »], Éditions Charles Corlet, 2011, 192 p. (ISBN 978-2-84706-415-5)
- Emilia Hazelip est surtout connue pour avoir développé l’agriculture synergique après avoir étudié différentes méthodes d’agriculture naturelle dans une démarche holistique. Inspirée par le travail de Fukuoka elle réussit à adapter ses enseignements à la culture occidentale et aux conditions climatiques locales. (Wikipédia)
- Abrégé d’agriculture naturelle, ITAN, 2006 (ISBN 978-2748310917) ; Forest gardening de Robert Hart et agriculture naturelle étagée d’Olivier Barbié, Patrick Blestas et Olivier Barbié, ITAN, 2008. Ces livres sont téléchargeables sur le site de l’EAD
- Emilia Hazelip est surtout connue pour avoir développé l’agriculture synergique après avoir étudié différentes méthodes d’agriculture naturelle dans une démarche holistique. Inspirée par le travail de Fukuoka elle réussit à adapter ses enseignements à la culture occidentale et aux conditions climatiques locales. (Wikipédia)
Mme Emilia Hazelip n’a pas « introduit en France la culture sur buttes autofertiles : trouvant dommage de marcher sur un sol fécond et de l’abimer par le tassement des pas, elle s’est contenté lors de la création de son jardin d’en creuser les allées et d’en jeter la terre sur ses planches de cultures, d’où la surélévation que l’on peut observer dans les vidéos lui perdurant…
La culture sur buttes, c’est tout autre chose : voir hugel kultur, voir aussi Robert Morez, ou « lasagnes », et plus traditionnellement la culture sur billons…Pour résumer, cette approche permet de cultiver là où il n’y a pas ou plus de sol vivant…
Quoi qu’il en soit, merci pour cet article…Belles récoltes, belles expérimentations à vous tous…
Aucune exploitation revendiquée permaculture ne subsisterait sans l’apport financier de stages, de DVD, de subvention ou du travail bénévole de stagiaires. La permaculture est une arnaque pour bobo. Aucun agronome n’est permaculteur, tous viennent d’autres secteurs d’activité, en cela posons-nous la question.
Aucune agriculture dite conventionnelle ne subsisterait sans l’apport annuel de conséquentes subvention…
Pour information, la permaculture est autant permacole comme agricole que permaculturelle comme culturelle…
al1
Je rejoins de tout mon coeur la réponse de l’auteur, et suis las de constater la violence des commentaires, quel que soit le sujet d’ailleurs. Vous me faites penser à cet élève un peu trop sûr de lui qui sort une heure avant les autres de sa dissertation en se disant qu’il a bien balayé le sujet et qui se retrouve au rattrapage. Vous réagissez comme si la réponse à la question cruciale d’une production agricole durable existait et faisait l’unanimité tant dans ses théories que dans ses pratiques, comme si l’agriculture était une activité humaine mercantile comme les autres, malheureusement ces deux questions sont loin d’être évidentes à appréhender. Si vous pensez avoir fait le tour du problèmes en créant des zones sur une feuilles A3 et en utilisant de la couleur, c’est que vous avez raté un truc. Je ne vois dans cette article qu’une volonté de l’auteur et l’interviewé d’apporter des éléments de vocabulaire, essentiels dans un monde ou les mots et les concepts sont sans cesse malmenés. Personne n’a insulté Bill, personne ne vous empêchera de faire vos buttes au fond du jardin ni d’acheter un semoir à six rangs parce que le maraîchage bio intensif est à vos yeux une réponse logique et rationnelle à la question du rendement agricole, personne ne vous empêchera de vous prendre pour des designers, vous pouvez vous détendre. Refuser ce débat, c’est oublier le fait que l’agriculture dépasse largement la simple sphère économique dans laquelle nos cervelles d’occidentaux ethno centrés essaient de la faire rentrer depuis des décennies. Vous pouvez lire quantité de papiers remarquables sur ces questions, dont ceux de M. Barbié, disponibles gratuitement sur internet d’ailleurs, inutile de vous inscrire à une quelconque école pour vous renseigner. En revanche, si le sujet de vous intéresse pas ou si vos capacités intellectuelles vous empêchent d’en saisir la subtilité, pitié faites nous grâce de vos remarques. L’agriculture naturelle et le travail de Fukuoka touchent le coeur avant de toucher l’esprit, le vôtre, sans doute distrait par votre pensée réductrice, ne l’a pas été, c’est la seule conclusion à tirer de vos remarques. Vous pouvez aller faire un tour en forêt maintenant.
Merci Stephane. De temps en temps il y a quelqu’un qui comprend ce qu’on essaie de faire. En effet, l’idée de l’article était d’apporter le point de vue d’un spécialiste sur une question complexe qui est souvent brouillée aux yeux du grand public. Dire que Bill Molisson a emprunté des idées pour la permaculture à M. Fukuoka ne veut pas dire que Molisson est nul, mais il est objectivement vrai qu’il n’a pas apporté une nouvelle dimension à l’agronomie. Il n’est pas agronome. Il n’a fait qu’intégrer cette dimension dans sa vision globale de la société. Ce qui est déjà très bien. Personne n’est contre la permaculture. Mais on peut aussi être capable de regarder les innovations agricoles en face et décider ce qui est le mieux pour nous et pour la planète.
Je rejoins les avis des autres internautes. On a plus l’impression qu’il prêche pour sa chapelle plutôt qu’il fasses une analyse OBJECTIVE des différentes méthodes agricoles. Preuve en est les énormités dites sur la permaculture.
Il dit : « la permaculture n’est pas en soi une nouvelle réflexion agronomique ».
Ça n’est pas exact, la permaculture par le biais du design, permet de penser un lieu de vie en terme d’efficience et de système complexe. Le design est une approche relativement nouvelle dans la pratique agronomique.
« En fait, il ne savait pas vraiment comment faire, et il est tombé sur les travaux de Fukuoka ».
On aurait aimé la source de cette allégation. Fukuoka n’a jamais fait de design de quoi que ce soit. Il a observé et « laisser faire ». Il présente ça comme ci Mollison avait tout pompé sur Fukuoka… C’est ridicule.
« la spirale d’aromatiques et les buttes auto fertiles ».
En permaculture le design répond à la fonction et non l’inverse. Une butte ou une spirale n’a rien à faire dans un jardin permacole si elle n’a aucune fonction qui répond à un besoin autre que celui de l’esthétique d’un jardin. Les buttes et les spirales ne sont pas la permaculture c’est une réduction volontaire de l’essence même de cette pratique.
« Sur le plan purement quantitatif, l’agriculture industrielle produit certainement plus de boisseaux et d’hectolitres ».
C’est faux ! L’agriculture industrielle est productiviste car elle produit beaucoup par nombre d’agriculteurs et non au m2. Il faut écouter M.Bourguignon, qui en parle très bien. D’autant plus que les rares études scientifiques sur le sujet ne vont pas dans le sens de ce qu’affirme ce monsieur.
« La permaculture nécessite un travail manuel extrêmement important et un entretien incessant. »
Totalement faux. Cela demande un travail conséquent au DÉPART, pour ensuite ne quasiment plus intervenir. Si l’homme intervient c’est que le design n’est pas bon, donc, qu’il y a des paramètres qu’ils n’a pas intégrés.
« on ne peut pas dépasser l’hectare, voire les 10 ares. »
Encore du grand n’importe quoi : voir la ferme de Sepp Holzer.
« L’agriculture naturelle, sans buttes ou autres constructions de ce type, sans labour, sans ajout d’engrais, ne demande pas autant de travail. »
Oui, tout comme la permaculture. On peut tout à fait faire de la perma sans buttes (c’est préférable d’ailleurs). Le labour, les engrais, l’arrosage ne doivent pas exister en perma…
« La permaculture correspond à une mentalité urbaine, elle satisfait un besoin d’identité et se limite souvent à un mode de vie communautaire basée sur l’auto-suffisance. Ce n’est pas rentable. »
La mentalité urbaine, je ne vois pas… Le mode de vie communautaire, pourquoi pas, mais pas seulement, il prend l’exemple le plus extrême pour faire une généralité. Si ça n’est pas rentable, ça n’est pas vrai, Bec Hellouin est rentable d’après les derniers rapports avec l’INRA…
Bref, il a essayé de vendre sa chapelle en s’appuyant sur les travaux de Fukuoka. Lui, n’aurait jamais proféré de telles âneries…
C’est triste de voir ce genre de choses 🙁
Bonjour,
Je suis désolé Paul que vous vous sentiez agressé par les commentaires des lecteurs. Ils ne sont en effet pas toujours tournés avec l’élégance et la mesure nécessaire. Néanmoins je partage leur avis sur le fond et j’ajoute une dimension qui me semble essentielle : le défi que vous vous êtes lancés avec Olivier Barbié d’aider le lecteur à « s’y retrouver » dans les noms, les courants de l’agriculture dans un format d’article aussi synthétique est pour le moins ambitieux, tant le risque est grand de tomber dans le piège des contre-sens et des simplifications qui desservent l’intention initiale. Je m’intéresse aux mouvements dont vous parlez dans cet article depuis environ dix ans, et je serais bien incapable de relever un tel défi !
J’aurais néanmoins, pas soucis d’honnêteté, commencé par donner quelques éléments sur la définition que les promoteurs de ces mouvements donnent eux-mêmes à l’agriculture qu’ils pratiquent. J’aurai accompagné cette introduction d’une mise en garde sur le caractère illusoire de « mettre dans des cases » ces mouvements tant ils sont difficiles à caractériser et encore plus à comparer par leur dimension parfois plus « philosophique » que « technique ». Enfin, j’aurais pris soin de montrer à quel point ces formes d’agricultures ne peuvent être observées / objectivées selon les critères traditionnels d’analyse, au risque de les discréditer sans avoir pris le temps d’expliquer que les formes d’agriculture les plus répandues dans notre pays vivent à crédit de notre argent et des ressources naturelles.
En conclusion, je conseillerai au lecteur de prendre le temps de se documenter en profondeur sur ces formes d’agriculture, et de se méfier des discours qui tendent à opposer telle ou telle forme d’agriculture, avec des jugements et des conclusions hâtives et non sourcées / solidement étayées. Il nous faut encore inventer l’agriculture de demain, et chacune de ces expériences que mène l’humanité pour vivre en paix et en harmonie est une pépite dont nous avons bien besoin.
Chers Alain, Bonnet, Johann, Gogo, Eric, Ray, Gros, Gael, Philippe et Ludovic,
Ca y est? Tout le monde s’est bien défoulé?
Vous attaquez l’article: « article inutile qui ne fais rien avancer » (Gael); « triste article, triste interview » (Gros); « article de publi-reportage » (Philippe).
Vous dénigrez l’interviewé: « il connait pas grand chose »(Gael); « M. Barbier n’a pas d’éthique » (Alain); « il est tellement en manque d’argument pour vendre son institut d’agriculture naturelle, qu’il ait besoin de raconter autant d’âneries sur la permaculture » (Alain encore).
C’est triste de voir qu’en France, sur certains sujets du moins, on ne peut pas avoir un débat objectif, en regardant le pour et le contre, sans préjugés. Moi, personnellement, je n’ai pas de position particulière pour ou contre tel ou tel type d’agriculture non-conventionnelle. Je vois un foisonnement d’idées et d’expériences nouvelles; je trouve que c’est très intéressant et prometteur pour l’avenir. J’espère qu’on va enfin sortir du triangle mortifère Monsanto-FNSEA-Subventions EU. Mais si, chaque fois que quelqu’un émet une idée ou formule une critique envers l’une ou l’autre des expériences, tous les idéologues lui tombent dessus, sans l’écouter ou chercher à creuser un peu ses idées avant de lancer leur fatwa (Qui a lu le livre d’Olivier Barbié cité dans les notes en bas de l’interview? Qui a lu Fukouka?) on ne pourra pas faire avancer beaucoup le schmilblick.
Enfin, le débat est lancé. L’article n’a pas été écrit à la va-vite mais a demandé des semaines de préparation, des lectures, des heures d’entretien. J’espère qu’il pourra contribuer à une discussion sereine et à avancer dans nos connaissances agricoles.
Cordialement
Paul Boucher
L’intervieweur
Pour ma part, je trouve que traiter de ces sujets avec autant de légèreté n’apporte rien, si ce n’est des idées vagues et forcément restrictive.
Mieux vaudrait faire une série d’articles sur chaque technique…
Mêmes avis que précédemment ! Je pense que cet article de publi-reportage nécessite au moins un droit de réponse !
Sa critique de Bill Millison est tout simplement insupportable…
Même si je ne suis pas un défendeur pur et dur de la permaculture type Bec Hellouin, qui ne fonctionne que grâce à la matière organique achetée aux alentours, le concept permacole de Bill Mollison a eu au moins l’intérêt de faire intervenir tous les éléments du paysage, ainsi que les animaux de la ferme.
Quant à l’Institut d’agriculture durable je cherche encore une finalité…..
article inutile qui ne fais rien avancer. Les mots ne servent qu’à nous limiter dans nos recherche de vérité. Pourquoi s’arrêter aux mots permaculture, agriculture biologique etc… La conscience et l’attention suffisent pour résoudre tous les problèmes. Si l’ont recherche la vérité dans des concepts on ne cessera de tourner en rond. Soyons créatif ! Ce mec n’a pas l’air de l’être car il généralise tout en critiquant des concept et les personnes qui cherche. De plus une petite recherche sur lui prouve que même s’il connait le sujet « fondamental » comme il dit, il ne connais pas grand chose d’autre …
Beaucoup de choses fausses, déplacées, mal interprétées… triste article, triste interview… ça n’aidera personne !
Je pense que l’auteur a développé une opinion erronée sur la permaculture, pour commencer, c’est un un concept de design qui peut être appliqué à de nombreux domaines au-delà de l’agriculture, la ferme de Bec n’a pas été créé comme une ferme de permaculture, Bec a découvert la permaculture récemment, et il y a 40 ans d’expérience des projets qui marche partout dans le monde de Islande jusque les vallée de la mer morts, s’il pense que la permaculture « nécessite un travail manuel extrêmement important et un entretien incessant » et que c’est basé sur des buttes et des spirale d’aromatiques je pense qu’il a probablement lu trop d’autres articles d’auteurs qui aussi ont développés des opinions erronées. Il semble penser que c’est un projet malthusien – alors que nous alimentons 25% de la population mondiale avec 75% des terres agricoles disponibles (et des centaines de milliards de subventions) avec l’agriculture conventionnelle.
Même commentaire que les Alain, Bonnet, Johann et Gogo : cet article ressemble à un plaidoyer pour l’agriculture naturelle, contre la permaculture. La perma exige, par celui qui la pratique, des connaissances poussées en botanique, car créer un système résilient et éthique implique de savoir correctement associer les différents végétaux pour favoriser les interactions symbiotiques, mais aussi observer, constater, réfléchir à des tas de choses : dans quel environnement va-t-on intégrer un lieu de vie, quels en sont les paramètres (météo, climat, vents dominants, potentialités du sol, ensoleillement, présence d’eau…) , gestion de la faune et microfaune locales, matériaux disponibles , etc.
Un permaculteur travaille beaucoup, c’est vrai. Mais avec ses yeux et sa cervelle. Pas mal de travail de mise en place au début,certes, beaucoup de reflexions et choix stratégiques, pour qu’ensuite la nature fasse toute seule ce à quoi on l’invite: produire de la nourriture la plus saine qui existe, en quantité , avec le moins d’intervention humaine possible.
Il y aurait tant de choses à dire sur cette science écologique, la plus poussée et la plus respectueuse des écosystèmes et des humains, mais une seule me parait importante par rapport à cet article: peut-être que ce qui gène son auteur, c’est qu’un bon permaculteur, correctement installé, n’achète plus aucun légume ni fruit, et donc ne peut faire fonctionner l’économie liée aux agricultures, quelles qu’elles soient.
« Elle a une dimension spirituelle qui manque à la permaculture. »
Qu’elle grosse marade !!!!
Je suis plus que surpris par cet article ! La permaculture c’est l’art d’intégrer des écosystèmes humains à la nature. Beaucoup de choses sont à revoir, notamment sur la ferme du Bec Hellouin qui est suivie par l’INRA et affiche des résultats plus que satisfaisants ! (toute l’étude est à disposition sur internet si certains ont besoin de précisions.
Dans tous les cas je trouve ça vraiment petit de descendre de cette manière une solution d’avenir qui a le mérite de proposer des alternatives qui respectent la nature (dont l’homme fait partie).
je suis très étonnée de lire que « La permaculture nécessite un travail manuel extrêmement important et un entretien incessant. »
ce n’est pas du tout ce que j’ai constaté là où elle est pratiquée !
Cet article est du grand n’importe quoi. Mr Barbier est il tellement en manque d’argument pour vendre son institut d’agriculture naturelle, qu’il ait besoin de raconter autant d’âneries sur la permaculture ?????? La permaculture au moins a une éthique. Visiblement, Mr Barbier n’en a pas. Et c’est bien moche de publier sans vérifier un minimum.