Les oiseaux n’arrêtent pas de nous bluffer avec des comportements que l’on ne leur connaissait pas. Mais s’il est bien une famille d’oiseaux de laquelle on pourrait se sentir proche, c’est celle des perroquets. Et si nous avions dû faire ce que les perroquets ont fait pour nous adapter ?
Nous fabriquerions des outils
Si vous avez un peu suivi la série d’articles « Si les humains vivaient comme… » vous vous diriez certainement « oui enfin en réalité, il y en a plein des animaux qui font ça ».
Ce n’est pas tout à fait vrai car on parle ici non seulement de fabrication d’outils ou de leur seule utilisation par des animaux, mais surtout de fabrication d’outils avec des matériaux différents.
Les cacatoès de Goffin (Cacatua goffiniana) sont en effet capables, sur la base d’un seul outil qu’ils ont développé eux-mêmes de recréer ce même outil avec d’autres matériaux. Peu importe à quoi leur sert cet outil, le seul fait qu’ils soient en mesure de’entreprendre une telle démarche et de la transmettre à leurs congénères est réellement fascinant.
Notre enthousiasme serait communicatif
Partons du principe que le Kéa (Nestor notabilis) est un perroquet (« perroquet » n’étant pas une classification scientifique mais un terme courant assez vague, on peut s’y perdre), il faut bien dire qu’il mérite une place sur le podium des joueurs.
En effet un des cris du Kéa n’a qu’un seul et unique objectif : jouer. Il ne pousse pas ce cri quand il a commencé à jouer ou quand il voit des semblables se bidonner… Non, il pousse ce cri quand il est d’humeur espiègle, et qu’il veut inciter des congénères à venir s’amuser avec lui.
Ce qui est d’autant plus étonnant, c’est qu’un Kéa qui pousse un tel cri va certainement trouver un collègue pour se passer un petit moment ludique, mais aussi et surtout que cela va inciter les Kéas qui se trouvent alentours à organiser des moments d’amusement avec d’autres !
Nous serions des danseurs nés
Un perroquet qui danse sur un air entraînant c’est amusant. Mais quand on y regarde d’un peu plus près et que l’on commence à étudier le phénomène avec des perroquets qui ont vraiment développer un appétit pour la danse… là il y a de quoi être surpris.
Un cacatoès à huppe jaune du nom de Snowball nous a ainsi démontré qu’il était certes tout à fait capable de danser sans qu’on lui apprenne, mais aussi qu’il pouvait explorer de nouvelles danses. Cherchant de nouveaux mouvements, appréciant certains rythmes plutôt que d’autres et selon les jours, voire réclamant carrément une musique qu’il ne connait pas encore.
Les cacatoès à huppe jaune ont donc la capacité naturelle à danser comme nous ! Cela a d’ailleurs permis aux chercheurs de mieux cerner le phénomène chez les humains.
Observer les animaux pour mieux nous comprendre nous-même… Logique ! Faisons en sorte de pouvoir continuer à en apprendre encore longtemps.