La contamination étendue soulève des inquiétudes quant à la qualité de l’eau potable, malgré les efforts pour limiter l’utilisation des substances dangereuses.
Le chlorothalonil R471811, un pesticide interdit mais toujours retrouvé dans 1 échantillon d’eau potable sur 2
C’est une annonce alarmante qu’a faite l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) le 6 avril 2023 à l’issue de son enquête sur les polluants émergents dans l’eau potable : parmi les 157 pesticides étudiés, 89 ont été détectés au moins une fois dans les eaux brutes et 77 dans les eaux traitées. Pire, deux composés ont été quantifiés dans plus de 50 % des échantillons d’eaux brutes ou traitées. Un cas particulièrement préoccupant se dégage : celui du métabolite du chlorothalonil R471811. D’une part, il s’agit du métabolite de pesticide le plus fréquemment identifié, présent dans plus d’un échantillon sur deux ; d’autre part, il entraîne un dépassement de la limite de qualité dans plus d’un échantillon sur trois.
Le chlorothalonil est un fongicide largement utilisé dans l’agriculture pour lutter contre diverses maladies des plantes. En 2019, l’Union Européenne a interdit ce pesticide en raison de sa classification comme cancérogène potentiel et de son impact sur la biodiversité. Malgré cette interdiction, le chlorothalonil R471811, un métabolite du chlorothalonil, continue d’être détecté dans l’eau potable.
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Le chlorothalonil R471811 peut être cancérogène
Bien que le chlorothalonil R471811 soit considéré comme un polluant émergent, les effets à long terme de l’exposition à cette substance sur la santé humaine ne sont pas encore bien compris. Les études menées jusqu’à présent ont montré que le chlorothalonil R471811 peut être cancérogène, mais d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer l’ampleur du risque pour la population. En attendant, la présence de ce pesticide interdit dans l’eau potable soulève des préoccupations en matière de santé publique et remet en question l’efficacité des mesures de contrôle des polluants.
Aperçu des principaux résultats de l’enquête de l’Anses, dont l’analyse de plus de 150 pesticides et métabolites de pesticides, ainsi que d’une cinquantaine de résidus d’explosifs ! ici
Se débarrasser de ce polluant ne sera pas une chose facile. Selon les informations du journal Le Monde, dont les journalistes ont interviewé un collaborateur du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), la mise à niveau des usines de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) devrait représenter un coût de 870 millions d’euros. Les technologies à mettre en oeuvre – charbons actifs, nanofiltration et/ou osmose inverse – sont particulièrement coûteuses et énergivores.
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