Pesticides : les chercheurs veulent étudier les enfants

L’étude NEEXT lancée par l’association Avenir Santé Environnement veut étudier la présence de pesticides dans le corps des enfants.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 15 Jan 2024, à 9 h 28 min
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L’association rochelaise Avenir Santé Environnement, fondée en 2018, se lance dans une étude intitulée NEEXT (Nos Enfants Exposés aux Toxiques). Après la détection de taux alarmants de pesticides dans l’air de la plaine d’Aunis, notamment le prosulfocarbe, un herbicide, dont la présence a atteint des niveaux inédits en France, l’association veut connaître les effets de ces produits sur les enfants.

NEEXT : une recherche qui portera sur 70 enfants

70 enfants, âgés de 3 à 17 ans et résidant dans six communes de l’agglomération rochelaise (Périgny, Saint-Rogatien, Clavette, Bourgneuf, Dompierre-sur-Mer, et Montroy), vont être testés. L’étude se concentrera sur l’analyse de leurs cheveux et urines pour détecter la présence de polluants. Ces tests permettront de fournir une « photographie des polluants à un instant T », selon Franck Richet-Girollet, président de l’association.

Le projet NEEXT vise à déterminer dans quelle mesure les enfants sont affectés par les pesticides. Cette étude pourrait servir de base pour exiger des actions concrètes des pouvoirs publics, alors que les parents sont de plus en plus inquiets. La plaine d’Aunis, région céréalière, a connu ces dernières années des cas de cancers pédiatriques. Et l’Inserm a établi un lien entre l’exposition aux pesticides pendant la grossesse et l’apparition de cancers chez l’enfant. Et c’est dans ce contexte que l’association Avenir Santé Environnement est née.

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Pesticides : se poser les bonnes questions pour les enfants

L’association espère que les résultats de cette étude, prévus pour l’automne, inciteront à une réflexion collective sur les pratiques agricoles et la gestion des polluants. « Nous ne cherchons ni des coupables ni des responsables. Mais les pouvoirs publics ont peu agi ces dernières années face à la pollution de l’air et des captages d’eau potable. Ces facteurs légitiment notre opération. »

Franck Richet-Girollet souligne l’importance de cette démarche. « Si les résultats sont mauvais, il faudra se poser la bonne question : que faisons-nous collectivement ? »

Les personnes intéressées par l’étude et l’association peuvent se rendre à la présentation officielle. Elle aura lieu le 8 février 2024 au Bio’pole Léa Nature de La Rochelle, à 19 heures.

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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