Ce renouveau, marqué par un investissement inédit de 630 millions d’euros, vise à développer des solutions alternatives, à intensifier l’agroécologie et à surveiller les impacts sur la santé publique et l’environnement.
Pesticides : accélérer la recherche sur les alternatives
La longue série des plans « Ecophyto » vient d’accoucher d’un petit dernier. Après « Ecophyto 2018 », lancé en 2007, avec l’ambition de réduire de moitié l’utilisation de pesticides à l’horizon 2018, il y a eu d’autres plans « Ecophyto » en 2015 et 2018. Mais aucun n’a encore permis d’atteindre cet objectif. Le gouvernement Attal ambitionne désormais d’y arriver d’ici 2030. Le dernier plan a été présenté le 6 mai 2024.
Doté d’un budget important, cette stratégie se déploie autour de cinq axes principaux. Avec, au premier chef, l’accélération de la recherche sur les alternatives aux pesticides pour préparer une réduction significative des substances actives autorisées. Cela inclut un soutien de 146 millions d’euros pour la recherche. Le gouvernement met également l’accent sur une meilleure connaissance des risques liés à l’utilisation des produits phytosanitaires. La liste des points de captages d’eau « prioritaires et sensibles » sera actualisée, et des mesures y seront réalisées plus régulièrement. De plus, une étude d’exposition est actuellement en cours, avec des premiers résultats attendus en 2025-2026, fait savoir le ministère de l’Agriculture.
Protection des captages d’eau pollués par les pesticides et indemnisation des victimes
Le plan « Ecophyto 2030 » dispose d’un budget pour la protection des « zones sensibles », principalement des captages d’eau. Un dispositif contraignant sera mis en place d’ici fin 2024 pour les zones où la qualité de l’eau approche des seuils critiques. Cette initiative s’accompagne d’un soutien financier important aux agriculteurs pour prévenir la contamination des eaux. Un budget de 20 millions d’euros sera par ailleurs alloué aux collectivités pour traiter les eaux polluées.
Enfin, à l’image du Fonds d’indemnisation instauré en 2020 pour les victimes professionnelles des pesticides, le plan envisage, suite à une étude de faisabilité, la mise en place et le financement d’un système d’indemnisation pour les résidents exposés de manière prolongée et répétée aux produits phytopharmaceutiques, ainsi que pour d’autres personnes ayant contracté des maladies non professionnelles liées à cette exposition.
Lire aussi
Pesticides : faut-il avoir peur des fruits et légumes espagnols ?
Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
A lire absolument
Vous en reprendrez bien un p’tit verre ! (de pestoche bien-sûr)