Les automobilistes s’en sont rendus compte, les prix du pétrole sont en baisse et ceux des carburants aussi. Jamais depuis 5 ans, le diesel et l’essence n’ont même été aussi peu chers en France. Un baril d’or noir à 50 dollars, c’est moitié moins qu’il y a un an et presque aussi peu qu’en 2009. Pour l’heure la tendance semble s’être stabilisée.
A court terme, l’effet semble clair : prix à la pompe réduits, portefeuille soulagé, donc consommation de carburant stimulée, et croissance économique relancée. Les investissements dans les énergies renouvelables ne vont-ils pas pâtir de cette baisse ? C’est sans compter sur l’aspect cyclique du marché et la vigueur du marché des énergies renouvelables.
Pétrole : une baisse forcément temporaire
Un pétrole peu cher ne mène pas nécessairement à une hausse de la consommation. Au contraire, aux États-Unis comme au Canada, l’exploitation de pétrole coûte cher. C’est d’ailleurs grâce à un pétrole à plus de 100 dollars le baril que l’essor des pétroles dits non-conventionnels, dont l’exploitation rejette énormément de CO2, a pu se réaliser. Après dix ans de production à plein régime, on assiste déjà à un arrêt des investissements et à la fermeture de nombreux puits nord-américains, faute de marges suffisantes.
Donc un autre effet direct d’un prix du pétrole bas, c’est de déprimer les investissements dans les gisements de pétrole moins accessibles. Par ailleurs, si les économistes qui estiment qu’un rebond des cours du pétrole se compte en année et non en mois disent vrai, la révolution du schiste américain pourrait rapidement s’essouffler. A terme donc, le cycle s’inversera et l’offre de pétrole rattrapera la demande (ou vice-versa). Et les prix repartiront à la hausse.
Un effet d’aubaine peu durable
Depuis maintenant 10 ans, les États-Unis se sont lancés dans une production effrénée de pétrole de roche mère, également appelé huile de schiste. L’augmentation de la production domestique, qui a atteint 1,3 million de barils jour en rythme annuel) a peu à peu conduit à une diminution des importations américaines. Selon l’EIA, l’agence américaine de l’énergie, les importations couvraient, en 2005, 60 % de la consommation nationale de pétrole brut et de produits pétroliers. Celles-ci ne représentaient plus que 33 % en 2013 et pourraient atteindre 22 % en 2014. Un chiffre inégalé depuis 1970.
Autre facteur déterminant, la décision de l’OPEP de ne pas diminuer sa production en deçà du seuil fixé depuis l’arrêt de la production libyenne (30 millions de barils jours). Pour dissuader les investissements futurs, il faut que le seuil de rentabilité des gisements ne soit pas atteint pendant une période relativement longue. Les puits de pétrole de schiste nécessitent de réinvestir régulièrement pour maintenir la production. Entrainés par l’Arabie Saoudite, de loin le plus grand producteur du cartel, les Etats pétroliers semblent donc déterminés à ne pas céder, quand bien même les prix passeraient la barre des 30 dollars le baril.
A cela s’ajoute une baisse de la demande largement due au ralentissement de la croissance économique mondiale depuis plusieurs années et à de faibles prévisions pour 2015. Offre en hausse, demande en berne, l’équation économique se vérifie : prix en baisse.
Les énergies renouvelables sont robustes
Les énergies renouvelables quant à elles continuent de progresser dans le monde, à un rythme de 8 % par année, car les investisseurs parient sur une diminution continue des coûts des équipements. En 2013, elles représentaient déjà 22 % de la production mondiale d’électricité.
Selon Adnan Amin, le directeur général d’Irena, l’agence internationale des énergies renouvelables, « la baisse du prix du pétrole n’affecte pas directement la production d’électricité« , donc pas les renouvelables, dont il note que les coûts baissent fortement. Moins 75 % pour les panneaux solaires depuis 2009 par exemple, selon un récent rapport d’Irena(1). Et des centrales éoliennes, à biomasse, hydroélectriques ou géothermiques qui sont maintenant capables de rivaliser en coût, voire être moins chères que les centrales au charbon, au pétrole ou au gaz, même sans soutien financier.
Autant de raisons toutefois pour les gouvernements de ne pas penser court terme, et de penser leurs plans d’investissement en continuant de promouvoir des énergies propres, beaucoup moins sensibles à la volatilité des prix des hydrocarbures.
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Sources et notes : (1) Rapport Irena coûts renouvelables, janvier 2015 http://www.irena.org/News/Description.aspx?NType=A&mnu=cat&PriMenuID=16&CatID=84&News_ID=386
quant la fabrication mondiale d’energie verte passera les 50 % les investisssements dans les fossiles vont chuter a jamais et les energies vertes vont grimper encore plus vite.il fera bon vivre dans un pays comme l’allemagne qui se sera tournée a temps vers ces energies vertes et ne sera pas dans une impasse et un gouffre technologique comme le nucleaire en france qui va litteralement enterrer les finances francaises et ruiner les francais qt va venir l’heure du bilan des fermetures et du recyclages…
Si vous voulez tuer le pétrole, faites la promotion du gaz et du biogaz.
Si vous voulez tuer le charbon, faites la promotion de l’énergie bois et du gaz de houille.
Avec les deux premiers, vous avez déjà bien entamez la rentabilité du nucléaire qui répond majoritairement à une demande de chauffage et de chauffe-eau.
12%, c’est la part moyenne d’électricité consommée par un ménage pour ses appareils électriques et pour s’éclairer, le photovoltaïque organique intégré aux fenêtres et verrières de l’habitat, et la petite hydraulique, turbinage des eaux potables et usées, roues à aubes en milieu rural, etc, peuvent largement subvenir à ces besoins.
Par ailleurs, il y a des « électrivores » à supprimer, une éradication semblable à celle des dinosaures, pour que vivent les petits mammifères!
En tout premier le béton, briques, paille, terre, bois, pierres, aciers, sont largement suffisant pour la construction.
En second la pétrochimie, engrais, pesticides, nourriture industrielle, conserves, plastiques dans l’habitat, dans l’automobile, etc …
Enfin les papiers, nul besoin de les blanchir, et pas besoin de mettre de la javel dans les piscines.
Pour terminer vous mettez le fret sur péniches et sur rail, vous interdisez le transit routier international, vous interdisez le drive pour mettre à la place des tricycles à assistance électrique avec livraison à domicile, vous développez le télétravail, vous n’autorisez plus que les zones de bureaux autour des gares connectées à une voie naviguable.
Mon tout est une petite hybride hydraulique urbaine, roulant au gaz, et non pas une électrique qui carbure au nucléaire, avec polluantes batteries au lithium qui coûte plus cher que le reste de la voiture.
la baisse du cout des énergies fossiles est ,pour nos continents développés,un très mauvais signal pour notre évolution vers des énergies propres et vers les économies d’énergie.