L’éducation bienveillante ou éducation positive, c’est quoi ? Cela consiste simplement à élever l’enfant tel qu’il est, sans vouloir le soumettre. Il ne faut pas qu’il obéisse à l’adulte, mais plutôt qu’il l’écoute et qu’il comprenne les dangers, les interdictions ou les conséquences de telle ou telle action. Comment faire au quotidien ?
L’éducation bienveillante en pratique : 6 exemples de phrases à éviter
L’enjeu est de taille : les partisans de l’éducation bienveillante estiment que les enfants élevés ainsi sont plus à même d’exprimer leurs émotions, de résoudre les conflits et de se comporter dans la société. Ce serait donc un outil fondamental pour un monde plus pacifique ! Fort heureusement, la société se dirige aujourd’hui vers une éducation positive en supprimant la fessée et en encourageant le dialogue avec les enfants. Mais au quotidien, des petites phrases nous échappent parfois…
Evitez de dire « Ne cours pas ! », préférez « Marche ! »
Lorsque l’on parle de courir à un enfant, surtout tout-petit, il ne va entendre que « courir » dans la phrase. Il va donc mettre les paroles en actes et… courir. Il est donc préférable de tourner les phrases de façon affirmative pour que l’enfant comprenne mieux ce qu’on attend de lui.
La discipline positive de 3 à 6 ans : éduquer avec fermeté et bienveillance
Pourquoi un enfant mord-il ? Pourquoi est-il si timide ? Est-ce normal qu’il soit aussi actif et distrait ? Pourquoi fait-il des colères dès qu’il n’a pas ce qu’il veut ? Faut-il le punir quand il désobéit ? Faut-il interdire ou laisser faire ? Cet ouvrage de Discipline Positive pour les parents d’enfants de 3 à 6 ans propose des pistes de réflexion et des actions concrètes pour accompagner ses enfants.
À éviter : « Combien de fois faut-il te le répéter ? » ; fixer les règles à l’avance
Vos enfants font des bêtises invités chez des amis, et vous vous fâchez ? Dans ces cas-là, mieux vaut prévenir que guérir. Il vaut mieux fixer les règles à l’avance si vous anticipez une situation délicate. Avant d’aller au supermarché par exemple, on explique : « on va aller faire les courses, j’aimerais que vous restiez tranquille à côté de moi »
Votre enfant n’aura pas forcément deviné qu’on ne peut pas prendre tout ce qui lui passe sous la main… et ne se rappellera pas que vous vous êtes fâché la dernière fois qu’il l’a fait !
On ne le répétera jamais assez, la pédagogie passe par la répétition. Il vaut mieux donc répéter les règles plusieurs fois plutôt que de se fâcher une fois la bêtise faite.
On ne dit pas « Tu ne fais que des bêtises ! » mais « Tu devrais laisser les plantes dans leur pot ! » (ou autre, bien entendu)
Votre enfant a renversé la plante de mamie ? Elle la gronde en lui disant « Tu ne fais que des bêtises ! » Ce que l’enfant entend ? « Je suis nul ! » Ce genre de phrases dévalorise l’enfant pour ce qu’il est. Ce qu’il faut dénigrer, c’est l’acte en lui-même : renverser la plante. Il vaut mieux donc tourner la phrase pour qu’il comprenne pourquoi on le gronde.
Des sentences définitives : « tu es infernal ! » enfermeront l’enfant dans son rôle et il fera tout pour le rester…
On ne dit pas « Ce n’est rien » mais « Je reconnais que tu as mal »
Votre enfant est tombé et s’est fait mal ? Inutile de dire « Ce n’est rien » ou « Ce n’est pas grave ». Pour votre enfant, c’est grave et ses pleurs sont là pour le souligner. Il vaut mieux ne pas laisser l’enfant dissimuler ses émotions. Il a le droit de pleurer pour montrer sa douleur. Il vaut mieux faire un gros câlin, lui montrer qu’on a compris sa douleur et le rassurer.
On ne dit pas « Ce n’est pas le moment de jouer » mais « Dans cinq minutes, j’aimerais te retrouver au bain »
Votre enfant est en train de jouer alors qu’il est l’heure de prendre le bain ? Inutile d’aller contre. Être trop rigide sur les impératifs épuise tant le parent que l’enfant. Mieux vaut négocier avec lui, accepter qu’il joue un peu et lui indiquer que l’activité suivante sera de prendre un bain. Mieux vaut laisser un peu de souplesse et d’imprévu dans l’organisation pour laisser également à l’enfant des moments de respiration.
On ne dit pas « Arrête de taper ! » mais « Tes mains sont faites pour caresser »
Votre enfant tape dans la cour de récréation ou chez la nounou ? Avant tout, il s’agit bien sûr de montrer l’exemple, une des bases de l’éducation bienveillante. Vous criez ? Votre enfant crie. Vous tapez ? Votre enfant tape. Vous mordez ? Euh… Allez voir un psy ! S’il arrive que votre enfant tape par colère ou maladresse, on explique que les mains préfèrent faire des caresses, ou qu’il vaut mieux faire une belle phrase avec des mots pour s’exprimer.
L’éducation positive est une expression que l’on entend de plus en plus et il faut avouer que c’est un point important encourager et favoriser la bienveillance des enfants. En effet, les relations autoritaire parent/ado sont très courantes et « ce mode éducatif “à la dure” va engendrer des blocages chez l’enfant très rapidement, les parents le savent, mais ils persistent et signent » (source : weeprep.org/relation-autoritaire-parentado-oser-changement/ )