Difficile à vivre pour les parents et leur bébé, la naissance prématurée pose problème en matière de santé maternelle et infantile. Ce risque pourrait pourtant être en partie résolu si les femmes enceintes étaient moins exposées aux phtalates.
Un lien entre prématurité et exposition maternelle aux phtalates.
Cosmétiques, détergents, peintures, emballages alimentaires, jouets, revêtements de sol en vinyle… Les phtalates sont présents partout dans notre quotidien. Pourtant, ces produits chimiques industriels sont considérés comme des perturbateurs endocriniens et classés, pour la plupart comme substances toxiques pour la reproduction.
Leurs effets négatifs sur la santé peuvent se constater très tôt, dès la naissance. Publiée en juillet 2022 dans la revue JAMA Pediatrics, une vaste méta-analyse, regroupant seize études menées aux États-Unis entre 1983 et 2018 auprès de six-mille femmes enceintes alerte sur le lien entre prématurité et exposition maternelle aux phtalates.
Le nombre de naissances prématurées en France est estimé à 60 000. Réduire la #prématurité de 7200 cas par an c’est possible !😃Urgence de réduire la contamination par les #phtalates, ces perturbateurs endocriniens du quotidien ! #MISSIONFLASH⚡@SOSPrema https://t.co/BWqVzi6Wfj
— Réseau Environnement Santé (@RES_Env_Sante) November 3, 2022
Réduire le risque de prématurité en surveillant son alimentation
Parmi les femmes enceintes qui ont participé à cette étude, 539, (9 %), ont accouché de bébés prématurés. Par ailleurs, les chercheurs ont constaté que les participantes présentant des concentrations plus élevées de plusieurs métabolites de phtalates dans leur urine étaient plus susceptibles d’accoucher prématurément, c’est-à-dire trois semaines ou plus avant la date prévue. Plus inquiétant, les scientifiques ont détecté des métabolites de phtalates dans plus de 96 % des échantillons d’urine.
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Selon Emily Barrett, l’auteur de l’étude, « La naissance prématurée est l’un des problèmes les plus mal compris et les plus difficiles à résoudre en matière de santé maternelle et infantile ». « Cette étude fournit des preuves irréfutables que les produits chimiques présents dans notre environnement quotidien font partie du problème ».
Cependant, la scientifique estime que la réduction de l’exposition aux phtalates, grâce à une alimentation à base de produits frais et exempte d’aliments transformés, permettrait de faire des « progrès considérables » en matière de lutte contre la prématurité. Pour rappel, en France, un bébé naît prématuré toutes les huit minutes.
Et si vous tricotiez des pieuvres pour soulager les bébés prématurés ?
Afin de rassurer les bébés nés prématurément, des équipes de bénévoles tricotent des pieuvres qui les rejoindront dans leurs couveuses.
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