Le physalis ou « Amour en cage », est un petit fruit assez méconnu qui a pourtant de nombreuses qualités. Des scientifiques américains l’ont étudié pour le modifier génétiquement. Faible en calories et pleine de vitamines, cette baie pourrait ainsi devenir la prochaine fraise sur les marchés.
Le physalis, ce fruit méconnu qui pourrait bien devenir la « prochaine fraise »
Grâce à la science, les physalis pourraient bien devenir des fruits tendance. Des scientifiques américains ont en effet modifié leur ADN pour les rendre plus gros et plus faciles à cultiver. Bien que délicieusement acidulé, le physalis n’a jamais connu le succès qu’il mérite et reste encore trop méconnu. Dommage quand on sait que ce fruit, faible en calories, est plein de vitamines.
Appelés couramment « Amour en cage » ou « Lanterne japonaise », ces fruits orange, légèrement acides, « se vendent généralement comme des petits pains » quand ils se retrouvent occasionnellement sur les marchés américains, selon le Dr Lippman qui a mené l’étude. Le physalis est désigné comme la « prochaine fraise » dans la publication de l’équipe du scientifique. Il en est certain : grâce à quelques ajustements génétiques, ces fruits pourraient se classer parmi les baies les plus populaires(1).
En France, le physalis est cultivé en serre pour le protéger du froid
En France, certains maraîchers, notamment dans la Creuse, le savent bien et cultivent déjà ce fruit originaire du Pérou ou de Bolivie. S’il est une plante vivace en Amérique du Sud, le physalis est essentiellement cultivé en serre en Europe pour le protéger du froid et prolonger sa production jusqu’en décembre. Il a fallu près de dix ans pour l’acclimater aux hivers creusois(2).
Avec le réchauffement climatique de la planète, les scientifiques veulent profiter de son atout majeur, la résistance à la sécheresse, pour en faire un fruit d’avenir. Après avoir séquencé et modifier grâce à l’outil CRISPR-Cas9 le code génétique de ce végétal, les chercheurs sont parvenus à rendre la plante plus compacte et à lui faire produire davantage de fleurs et des fruits plus gros. Ils comptent à présent travailler sur la saveur et la couleur du fruit. Ils espèrent que leurs travaux vont motiver de nouvelles études sur d’autres de ces cultures orphelines (négligées et sous-utilisées) pour, à terme, pouvoir les commercialiser. Le marché de l’Europe sera certainement très difficile à conquérir !
Illustration bannière : Physalis ou amour en cage – © Maya Kruchankova
A lire absolument
Comme pour les autres plantes, on n’est pas obligés de cultiver des O.G.M., par ailleurs interdits en France.
J’en ai eu cette semaine chez mon maraicher, tout à fait dans la taille habituelle, donc pas d’A.D.N. transformé.
Un OGM de plus…Je suis étonnée que vous en fassiez l’éloge…Je ne suis pas contre, je suis une scientifique! Mais lorsqu’on voit que tous les OGM sont considérés comme du poison, cette fois ci on dirait le contraire.