La pieuvre, aussi appelée poulpe, est un animal fascinant d’intelligence et de capacité d’adaptation. S’il y a pieuvre et pieuvre – entendez par là qu’il y a environ 200 espèces -, cette grande famille de céphalopodes benthiques a conquis une grande partie de nos mers et traversé les âges pour arriver jusqu’à nos jours. Posons-nous la question ici de savoir si nous serions capables de faire ce qu’elles ont fait…
Nos mères seraient toutes des héroïnes
Il semblerait qu’une pieuvre qui met ses petits au monde signe son arrêt de mort. En effet une fois la ponte effectuée, la mère protège les oeufs en les oxygénant en continu sans plus se nourrir (sauf par opportunisme si quelque chose tombe « tout cuit » sous les tentacules de son bras). Elle accompagne ainsi ses oeufs jusqu’à éclosion, avant de mourir.
Cette stratégie de reproduction qui vise à donner plus de chances de survie aux oeufs varie entre 24 à 125 jours, avec un record : une pieuvre a gardé farouchement ses oeufs pendant… 53 mois ! Les eaux glacées dans lesquelles vivait cette Graneledone boreopacifica pourraient expliquer cette durée d’incubation exceptionnelle.
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Nous fonderions des villes
Les pieuvres sont connues pour leur comportement solitaire mais ce n’est pourtant pas toujours le cas. En effet, deux villes d’Octopus tetricus au moins ont été découvertes, alors que l’on croyait justement cet animal marin incapable d’être grégaire (de vivre en groupe).
Si ces cités sont toutes deux formées sur un noyau central, l’une a été élaborée à partir d’un objet humain non identifié (bateau, avion, ou autre) et principalement constituée de restes de nourriture et de terriers creusés dans la « structure d’accueil ».
La vie n’y semble pas particulièrement paisible et les comportements agressifs y sont légion, mais ces pieuvres semblent y trouver une forme de sécurité qui à l’air de valoir le coup…
Nous serions taquins jusqu’à la mort
La plupart des pieuvres attaque leurs proies de face, déployant tous leurs bras pour se jeter à corps perdu sur leur futur repas.
Mais ce n’est pas le cas de toutes les pieuvres comme le démontre la pieuvre rayée du Pacifique qui a une technique bien à elle. Un peu à l’image des enfants qui, arrivant par derrière, vous tapotent une épaule pour partir dans l’autre direction se dissimulant dans votre angle mort, cette pieuvre tend une de ses tentacules pour pousser sa proie… à lui foncer dessus !
Prendre du LSD nous rendrait plus sociable
Si certaines pieuvres d’une certaine espèce fondent des villes, la grande majorité est donc solitaire et certaines sont même réputées pour être plus solitaires que les autres. C’est le cas de Octopus bimaculatus qui a été le sujet d’une étude sur la consommation de LSD.
Cette étude à démontrée que les pieuvres ont un comportement similaire au nôtre quand elles prennent du LSD : c’est-à-dire qu’elles augmentent significativement leurs interactions avec les personnes proches, qu’elles ont tendance à serrer tout ce qui passe à portée de leurs bras et qu’elles utilisent à une fréquence très élevée leurs pièces buccales.
Le chemin de l’évolution a vu se séparer humains et pieuvres il y a de cela 500 millions d’années et pourtant nos neurotransmetteurs réagissent toujours de la même façon à certains composés chimiques.
Voila qui donne envie de faire un câlin aux pieuvres…