Le pigeon ramier, aussi appelé communément « palombe » (Columba palumbus), est un membre de la famille des Colomba au même titre que le pigeon biset. Mais contrairement à son cousin, il n’arrive que depuis peu en milieu urbain. représentant la plus grande et la plus commune des espèces de pigeons européens, il reste cependant largement un « pigeon des bois ».
Le pigeon ramier, le plus gros pigeon d’Europe
La palombe peut mesurer jusqu’à 42 cm de long et 80 cm d’envergure pour un poids de 450 à 520 g. La durée de vie d’un pigeon ramier peut atteindre les 16 ans, les couples sont monogames, mais une fois la période d’élevage des jeunes terminée, tous les pigeons se rassemblent.
Espèce de notre biodiversité ordinaire originellement forestière, le pigeon ramier a effectivement besoin d’arbres, mais ce besoin est assez adaptable au milieu. Il peut ainsi affectionner aussi bien les forêts profondes comme de simples arbres esseulés, à partir du moment où ils peuvent lui servir de refuge pour la nuit.
A contrario, il a également besoin d’espaces dégagés, dans la mesure où il se nourrit au sol. C’est là qu’il trouve feuilles, graines ou encore jeunes bourgeons… Un régime qu’il enrichit, même si c’est rarement, de petits invertébrés ou mollusques.
Le pigeon ramier cherche sa nourriture au sol © Curioso.Photography
Nichant d’août à septembre à 2 ou 7 m de haut, la palombe va pondre deux oeufs. Les oisillons prendront leur envol environ 33 jours plus tard… Les couples de pigeons ramiers peuvent remettre le couvert jusqu’à deux fois après leur première couvée ! Un rythme de reproduction plutôt rapide…
Particularités du pigeon ramier
Le pigeon ramier n’arrive que depuis peu en ville où il essaye de se faire une place au même titre que le pigeon biset.
De fait, les deux espèces sont en concurrence directe car elles occupent les mêmes niches écologiques et possèdent un comportement proche, au point que les dispositifs anti-pigeon fonctionnent aussi avec lui.
Le pigeon ramier a cependant un avantage du fait de sa taille qu’il utilise en plus d’une adaptation comportementale assez efficace dans la mesure où il imite son cousin le pigeon ramier pour ce qui est de sa nidification, de son alimentation ou de sa crainte de l’humain qui disparait quasiment en ville.
Quand les pigeons commencent à apprendre les uns des autres, on peut commencer à se poser des questions !
Un pigeon ramier bébé prendra son envol au bout d’un mois © Pavel Jakubec
Statut de protection de l’espèce
Le pigeon ramier est classé en « préoccupation mineure » du fait de l’importance de ses effectifs et parce que son aire de répartition est très vaste.
Les menaces qui planent sur le pigeon ramier
La disparition de son milieu de vie et la pression de chasse sont les principales causes de son déclin, quand déclin il y a. En effet les populations mondiales de palombes comptent plusieurs millions de couples ce qui assure, pour le moment, une bonne assise à l’espèce.
Le pigeon ramier peut cependant régresser ou être en délicatesse selon les lieux comme par exemple en milieu insulaire. Les facteurs de chasse et de disparition des milieux y sont alors des facteurs aggravants qui peuvent amener l’espèce à disparaître comme sur l’île de Madère.
Sa capacité d’adaptation n’a d’égal que sa capacité de reproduction © Ondrej Chvatal
Ces oiseaux étant très méfiants et dotés d’une vue perçante, la chasse du pigeon ramier se fait camouflé dans des affûts.
Comment aider le pigeon ramier
Le pigeon ramier, comme toutes les autres espèces, mérite qu’on en sache un peu plus sur lui et notamment sur ses capacités d’adaptation au milieu urbain puisqu’il semble enclin à venir s’y développer.
Connaître une espèce, son comportement, son aire de répartition, sa présence ou non on fonction des milieux sont autant de choses qui nous assure de pouvoir réagir si jamais l’espèce se retrouve en difficulté pour une raison ou pour une autre.
Alors n’hésitez pas à partager vos observations sur l’espèce grâce à VisioNature et rentrez dans la grande communauté des observateurs de Nature.
Comment expliquer vous que le pigeon ramier qui est la première espèce chassée en France a vu ses populations européennes doublées ces 10 dernières années?
N’oublions pas non plus la Bérézina scientifique des courts, moyens et longs migrateurs, les chasseurs pyrénéens et espagnols étant forcément responsables de la fin des longs migrateurs… alors qu’en fait ces pigeons se sont simplement adaptés pour profiter de la maïssiculture intensive en stoppant une migration devenue inutile?