Piqûres de taon : les éviter, les soulager

Les taons, ces gros insectes qui ressemblent à des mouches, peuvent parfois piquer. Voici comment soigner une piqûre de taon.

Rédigé par Pauline Petit, le 4 Jul 2024, à 15 h 47 min
Piqûres de taon : les éviter, les soulager
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Les taons sont facilement reconnaissables à leur allure de grosse mouche, avec leurs gros yeux et leurs ailes transparentes. Il peut être gris-noir, rayé ou aux reflets cuivrés selon l’espèce. Il est friand du sang des animaux, et on le croise souvent aux alentours des prés où paissent les vaches ou les chevaux. Mais il apprécie aussi le sang humain !

Le taon, un des insectes indésirables de l’été

Il, ou plutôt elle, car le mâle taon est inoffensif et se contente de butiner les fleurs. C’est la femelle qui se nourrit de sang pour alimenter ses rejetons. Autre précision : le taon ne pique pas, il mord ! On devrait plutôt parler de morsure de taon, pour être tout à fait exact. La femelle taon entaille la peau de sa victime à l’aide d’une sorte de stylet et elle suce ensuite le sang dont elle se nourrit.

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Le taon peut mordre bétail et humains © RealityImages

L’insecte est actif entre mai et septembre. Si vous vous baladez à proximité d’animaux, que vous montez à cheval, mais également que vous allez en forêt, vous pouvez risquer d’en croiser. Les taons apprécient aussi les plans d’eau : on peut en trouver au bord de la piscine en été.

Comment éviter de se faire piquer par un taon ?

Pour éviter les taons, portez des vêtements longs et plutôt de couleur claire : les taons mordent plutôt les animaux à la peau sombre. Séchez-vous rapidement après avoir nagé dans une piscine, car les taons aiment les peaux mouillées.

Vous pouvez vous enduire de répulsif anti-insectes. Les taons n’apprécient guère l’odeur de l’huile essentielle de menthe poivrée ou de lavande officinale : vous pouvez en diluer une goutte, dans votre crème solaire par exemple, avant de vous en passer sur le corps (sauf enfants de moins de six ans et femmes enceintes et allaitantes).

Vous pouvez également utiliser un piège à insectes. Vous pouvez le fabriquer vous-même, à l’aide d’un goulot de bouteille retourné dans un fond de bouteille, dans lequel vous mettrez du sirop. Il existe également, dans le commerce, des pièges à taons et mouches, constitué d’une sorte d’entonnoir à l’envers et de grosse boule noire. Cette solution thermique, sans insecticides, peut être utile lorsque l’on habite par exemple à proximité d’une étable ou d’une écurie.

Que faire après une piqûre de taon ?

Difficile de se rendre compte qu’un taon s’est posé sur nous, car ses pattes sont dotées de coussinets permettant d’amortir son atterrissage. En revanche, sa morsure est douloureuse, et l’insecte reste immobile le temps de nous pomper le sang. On peut donc chasser l’insecte, voire le tuer lorsque l’on s’aperçoit qu’il est en train de nous mordre.

Les réactions suite à une morsure de taon peuvent être diverses en fonction des individus. Si, pour certains, cela ne provoque qu’une légère brûlure qui disparaît au bout de quelques heures, d’autres peuvent observer des réactions inflammatoires : la peau rougit, un bouton apparaît… D’autres personnes peuvent également développer des réactions allergiques, comme pour les piqûres de guêpes.

Si, dans la plupart des cas, une piqûre de taon est sans gravité, il est parfois possible que la femelle transmette des maladies ou des parasites, comme la fièvre charbonneuse ou la tularémie, ou une infection transmise par un ver plat.

Lorsque l’on est piqué par un taon, le meilleur réflexe à avoir est de nettoyer la blessure à l’aide d’une compresse et d’alcool, ou d’hexamidine. Si vous n’en avez pas, nettoyez à l’eau et au savon. Il est déconseillé d’appliquer du froid sur des piqûres de taon (comme de guêpe ou d’abeille), car le froid fige les substances potentiellement toxiques.

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Une piqûre de taon sur le poignet © Yevhen Prozhyrko

Dans la plupart des cas, la rougeur et le léger gonflement qui peuvent être occasionnés par une morsure de taon disparaissent au bout de quelques heures. Si la zone est très gonflée, très douloureuse, en cas d’urticaire ou de fièvre, appelez un médecin. Si la personne est allergique, et que certains symptômes apparaissent (démangeaisons intenses, gonflement du visage, nausées, vomissements…), un choc anaphylactique est peut-être possible : appelez le SAMU sans tarder.

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