On a tendance à l’oublier quand on va s’y baigner, mais l’eau des piscines municipales est chauffée. Ce n’est pas un sauna, mais la température de l’eau est bien plus chaude qu’elle ne le serait si aucun système de chauffage n’était mis en place. Et chauffer une piscine olympique est bien différent de chauffer l’eau d’une baignoire… Du coup, pour une ville, cela représente un coût.
Chauffer une piscine a un coût très élevé
Si le coût de chauffage de l’eau est une donnée importante, la consommation énergétique liée au processus de chauffe l’est aussi. La ville de Paris a donc déployé, à la piscine Aspirant-Durant où se baignent chaque année 130.000 personnes, un nouveau dispositif qui recycle la chaleur. Une chaleur disponible sous les pieds de tous les Parisiens : la chaleur des égouts.
La chaleur des égouts dans la piscine (mais pas l’eau, bien évidemment)
Les eaux des égouts ont une température comprise entre 13 et 20 degrés toute l’année. Grâce à un système d’échangeurs thermiques, cette eau chauffe désormais l’eau de la piscine et des douches sans, bien évidemment, qu’il n’y ait de contact entre les eaux sales et les eaux propres. Mais cela permet tout de même, selon la municipalité, une réduction de la consommation énergétique de 50 % pour la piscine.
Un nouveau pas pour atteindre l’objectif que s’est fixé la Ville de Paris : les piscines devront consommer 20 % d’énergie en moins à l’horizon de 2020. À cette date, la Capitale consommera 25 % de moins qu’en 2007, date de la signature du Plan Climat Energie, et utilisera 25 % d’énergies renouvelables.
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