Comment fonctionnent les piscines naturelles ?
Comment un bassin naturel peut-il assurer une hygiène irréprochable ?
La technique s’inspire des ruisseaux de montagne. Elle nécessite la création de deux bassins : l’un pour la baignade et l’autre servant à nettoyer et purifier l’eau à l’aide de plantes, que l’on appelle bassin de lagunage.
L’eau du bassin de baignade est amenée au bassin de nettoyage par un système de pompes enterré. Elle passe par un stérilisateur à ultraviolets qui détruit les germes. Ensuite, les plantes et les minéraux épurent, filtrent et régénèrent l’eau qui sera réinjectée dans le bassin de baignade.
Deux types de plantes sont nécessaires : des plantes épuratives et des plantes oxygénantes.
- Les plantes épuratives (roseaux, carex, myriophiles…) fixent les métaux lourds et absorbent l’azote, le phosphate (à l’origine de la prolifération des algues), l’ammonium et le nitrate contenus dans l’eau.
- Les plantes oxygénantes sont quant à elles indispensables à la vie de cet écosystème : microfaune et microflore vivent en symbiose. Un troisième type de plante est utilisé pour la décoration.
Piscines naturelles publiques, que dit la loi ?
La question sanitaire est légitime, d’autant plus que la baignade biologique n’est soumise pour le moment à aucune réglementation particulière.
Cependant, les Agences régionales de santé procèdent à des contrôles stricts et délivrent des autorisations aux communes qui sont valables 1 an.
Frédéric Le Louèdec, responsable Eaux et Santé à l’Agence régionale de santé (ARS) Rhône-Alpes annonçait en juin à l’AFP une réglementation « en cours d’élaboration au ministère de la Santé » au vu du développement de ces bassins naturels et écologiques.
Image à la une : Philippe Desmazes afp.com
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