Le temps du pissenlit est arrivé. Les beaux jours remettent le couvert et nous allons pouvoir autant nous faire plaisir à voir jaillir son jaune éclatant qu’à le cuisiner pour basculer des saveurs d’hiver à celles de printemps.
Qui est le pissenlit comestible ?
Le pissenlit ne tient pas son nom de nulle part et est un puissant diurétique reconnu pour ces propriétés.
Au-delà de cela, le pissenlit est surtout une plante aussi incroyable que commune… Qui donc ne connaîtrait pas le pissenlit sauvage ? Sa rusticité et sa capacité de reproduction laissent pantois bon nombre d’autres plantes bien moins efficaces.
Un pied de pissenlit peut par exemple produire jusqu’à 2.500 graines par saison et ces dernières sont d’une complexité assez incroyable et encore à l’étude. En effet le vortex créé lors de l’envol des graines est tellement efficace pour l’objectif visé (disperser les graines au vent), qu’il a bien fallu des millions d’années pour le développer.
Sa capacité à se multiplier en plus par division de sa racine n’est pas non plus anodine. Avec seulement 2 mm de racines, un nouveau pissenlit peut voir le jour ! Que cela ne vous empêche cependant pas de récolter ce pissenlit comestible avec parcimonie…
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Où trouver des pissenlits ?
C’est au printemps à peine arrivé et pour plusieurs semaines que vous pourrez aller cueillir des pissenlits dans des prairies fauchées à l’automne. En effet, le pissenlit ne supporte pas la concurrence de plantes qui seraient trop hautes et l’empêcheraient d’avoir accès à la lumière (c’est d’ailleurs une très bonne astuce que de laisser pousser votre gazon si vous voulez vous débarrasser de la présence du pissenlit).
Vous ne pouvez cependant pas cueillir le pissenlit n’importe où, comme d’ailleurs pour toutes les plantes sauvages.
Ne le cueillez pas dans des champs qui pourraient avoir été soumis à des pesticides tout comme dans des champs où des vaches et autres herbivores auraient brouté il y a peu.
Il en va de même pour les talus ou fossés en bord de route où la présence d’hydrocarbures rendent le pissenlit impropre à la consommation.
Si vous pouvez vous nourrir de pissenlit sauvage que vous serez allé cueillir vous-même, en saison, les pissenlits sont aussi assez communs sur les étals de tout marché digne de ce nom !
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Le pissenlit et la fourchette
Si le penseur et écrivain Jacques Sternberg disait avec humour « Le végétarien peut mourir en accord avec lui-même : à peine enterré, il bouffera uniquement des pissenlits par la racine », nul besoin d’être trépassé ou végétarien pour apprécier cette plante sauvage comestible !
L’atout majeur du pissenlit quand on parle de gastronomie réside dans le fait que tout se mange dans cette plante.
Les feuilles, cueillies au printemps se mangent crues en salade avec une légère amertume qu’il s’agira de canaliser avec une vinaigrette en bonne et due forme. Vous pouvez également blanchir les feuilles avant de les faire en poêlée et vous pouvez même les utiliser en soupe comme vous le feriez d’une soupe d’ortie.
Les fleurs, également cueillies au printemps, seront mijotées dans de l’eau pendant 20 minutes (400 g de fleurs pour 1,5 l d’eau) ensuite filtrée et traitée comme une confiture… Un vrai régal, n’hésitez pas à nous envoyer un pot pour nous faire goûter !
Les racines sont quant à elles récoltées à l’automne et laissées à sécher avant de les utiliser en infusion durant tout l’hiver.
Salades sauvages, de François Couplan
La nature regorge de jeunes feuilles, de pousses tendres et de fleurs comestibles, remarquablement riches en nutriments, et pleines de merveilleuses vertus. Ethnobotaniste de renom, François Couplan offre une présentation détaillée des meilleures plantes à manger crues, ainsi que de nombreuses recettes pour les accommoder en délicieuses salades.
pour faire de la gelée, ne pas utiliser toute la fleur mais seulement ce qui est jaune. Le vert donne une couleur verdâtre, peu engageante et de l’amertume.
Vous oubliez les boutons floraux que l’on peut mettre dans du vinaigre avec des aromates et manger comme des câpres.