« Après le sprint, l’heure est au marathon », afin d’« inscrire les mesures qui fonctionnent dans la durée et pour faire preuve de bon sens en matière énergétique », a déclaré Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.
L’acte 2 du plan de sobriété énergétique prévoit une réduction de la climatisation
Un été à 26 ˚C ? C’est le pari du gouvernement avec le dévoilement du deuxième acte de son Plan de sobriété énergétique. Oubliez la climatisation réglée à des températures polaires, cet été sera marqué par une consommation énergétique raisonnable et raisonnée. L’ensemble des entreprises et ménages sont d’ores et déjà invités à ne pas allumer la climatisation si la température ambiante est en dessous de 26 ˚C. Lorsqu’ils l’allumeront, elle ne devra pas être réglée en dessous de 26 ˚C. Et, comme toujours, en vertu d’un décret d’octobre 2022, les magasins sont tenus de garder leurs portes closes lors de l’utilisation de la climatisation.
En parallèle, en cette saison estivale, les grandes enseignes comme Carrefour, Castorama, Brico Dépôt et ManoMano feront la promotion de solutions alternatives à la climatisation (dispositifs d’ombre, brasseurs d’air, ventilateurs…).
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Sur autoroute, la vitesse maximale recommandée est désormais de 110 km/h
Un effort est également demandé aux automobilistes : sur autoroute, ils sont encouragés à limiter leur vitesse à 110 km/h, au lieu des 130 km/h autorisés par les panneaux de signalisation. Cette nouvelle vitesse maximale devrait permettre de réduire de 20 % la consommation de carburant, et d’autant les émissions de gaz à effet de serre, fait valoir le gouvernement. Un double bénéfice pour la planète et pour les porte-monnaies donc. Par la même occasion, le gouvernement annonce que le malus à l’achat des véhicules les plus émetteurs de CO2 et les plus lourds augmentera « sensiblement » en 2024.
Les mondes du spectacle et du sport sont eux aussi appelés à contribuer à l’effort collectif. Dès la saison 2023-2024, l’octroi de la licence club de Ligue 1 et de Ligue 2, qui permet de bénéficier des droits télévisuels, sera notamment conditionné à des critères de sobriété énergétique : réduction de la consommation de 10 %, équipement du stade en LED, limitation de l’éclairage avant et après match, réduction de la climatisation en été et du chauffage en hiver, incitation aux mobilités durables pour les déplacements des supporters. Le monde du spectacle doit équiper les lieux en matériel basse consommation, supprimer progressivement les groupes électrogènes et, lors de festivals, ne déplacer que l’essentiel pour limiter l’empreinte énergétique et climatique des tournées. Et en la matière, il y a déjà un premier bon élève : le festival Main Square d’Arras sera alimenté sans groupe électrogène.
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