Au cours des 40 dernières années, 58 % de tous les poissons, oiseaux, mammifères et autres créatures vivantes qui partagent la planète avec nous ont été perdus. Et le rapport du WWF Planète vivante 2016 prévoit que ce déclin pourrait atteindre 67 % d’ici 2020.
Selon Planète vivante 2016, l’humanité se met en danger elle-même
Mesurer l’évolution des populations d’espèces vertébrées du monde entier n’est pas chose aisée, et pour ce faire, le WWF s’appuie sur deux critères reconnus :
- l’indice Planète Vivante, mesuré par la Société zoologique de Londres sur la base des données scientifiques collectées sur 14.152 populations appartenant à 3.706 espèces d’animaux vertébrés à travers le monde, fait état de la biodiversité en calculant la variation moyenne de leur abondance au fil du temps ;
- l’empreinte écologique, un indicateur qui calcule l’aptitude de la planète à subvenir aux besoins de l’humanité. Chaque année, il détermine le moment à partir duquel les ressources naturelles consommées par l’homme dépassent leur capacité de renouvellement en un an : le fameux Jour du Dépassement. En observant les chiffres des dernières décennies, on se rend bien compte que ce jour arrive un peu plus tôt chaque année, preuve que nous consommons bien plus de ressources que la Terre ne peut en produire.
Nos systèmes alimentaire et énergétique à revoir
Selon le rapport Planète vivante 2016, la perte de biodiversité et le déclin des espèces seraient principalement dus à la pression agricole internationale. Surexploitation des espèces et des terres, appauvrissement des sols, pollution (intrants chimiques, transports…), provoquent la dégradation quasi généralisée des habitats, et pèsent lourd dans la balance : « à elle seule, l’agriculture occupe environ un tiers de la surface terrestre totale, est la cause de 80 % de la déforestation mondiale et pèse pour près de 70 % de la consommation d’eau », or « 75 % de la nourriture mondiale est produite à partir de 12 plantes et cinq espèces animales seulement ».
Les plantes et les animaux sauvages sont concernés, mais le rapport rappelle également que le nombre d’êtres humains victimes de la détérioration de l’environnement va également croissant. Il désigne comme causes profondes de nos comportements non responsables : les modes de consommation et de production destructeurs, une gouvernance défaillante et la planification économique à court terme.
Ainsi, la dernière édition du rapport Planète Vivante montre bien la gravité de la situation mais avance aussi que les solutions sont à portée de main pour envisager une planète résiliente pour la nature et pour l’homme.
Pour parvenir à un développement économique soutenable, il nous faut repenser de toute urgence notre manière de produire et de consommer : la réforme de nos systèmes alimentaire et énergétique doit débuter dès maintenant, des engagements globaux être pris pour lutter contre le changement climatique, protéger la biodiversité et soutenir le développement durable… Ou nous courrons à notre perte.
Consultez le rapport Planète vivante 2016 complet
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