L’explorateur texan Victor Vescovo a battu un nouveau record de profondeur, détenu jusqu’alors par le Suisse Jacques Piccard depuis 1960, en atteignant 10.928 mètres à bord de son sous-marin. Mais il y a découvert des déchets en plastique.
De la pollution plastique à près de 11.000 mètres de profondeur
Les océans sont malheureusement envahis de plastique depuis des années. Un amas s’est même formé, créant un septième continent, une masse qui ne cesse de s’étendre en plein océan Pacifique. Une étude publiée le 22 mars 2018 montre qu’il s’étale sur une surface équivalente à trois fois celle de la France, soit 1,6 million de km². Mais cette fois, du plastique a été découvert dans les profondeurs de ce même océan(1).
Victor Vescovo, ancien officier américain et riche investisseur, a effectué plusieurs plongées sous-marines dans la fosse des Mariannes, au milieu du Pacifique, reconnu comme l’endroit le plus profond du monde actuellement. Il a ainsi battu le record établi en 1960, en plongeant seul dans un submersible à 10.928 mètres de profondeur. Mais cet exploit a été terni par la pollution qu’il y a donc constatée.
Des espèces qui pourraient expliquer l’apparition de la vie sur Terre et… des emballages de bonbons
Le retraité de la Navy raconte, selon euronews, que si « ce n’était pas vraiment surprenant », « cela était très décevant de constater que les humains polluent jusqu’au plus profond des océans ». Victor Vescovo a déploré que l’océan soit « traité comme une gigantesque poubelle » par l’humanité. Sur les images du chef de « Five Deeps Expedition », on voit sur le sol de l’océan Pacifique une forme triangulaire identifiée par l’équipe de recherches comme un sac plastique, ainsi que des emballages de bonbons et des pièces métalliques, dont l’une porte encore une inscription.
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Au rayon des bonnes nouvelles, cette expédition a aussi permis des découvertes scientifiques. Victor Vescovo explique ainsi avoir trouvé quatre nouvelles espèces qui pourraient être sources d’informations sur l’apparition de la vie sur Terre, dont des anthropodes crevettes à longues pattes et antennes ou encore des « cochons de mer » translucides. En espérant que ces créatures collectées et qui seront analysées ne contiendront pas de micro-plastiques.
Illustration bannière : Poisson nageant au côté d’un déchet plastique – © Pavlova Yevheniia
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