Obésité : les emballages plastiques aussi font… grossir

Des chercheurs ont identifié des produits chimiques présents dans le plastique qui pourraient être une des causes de l’augmentation de l’obésité dans le monde, véritable fléau du 21e siècle.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 2 Feb 2022, à 9 h 57 min
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« Le plastique, c’est fantastique, » disait Elmer Food Beat. Mais dans les faits, c’est tout l’inverse : les chercheurs n’ont de cesse de pointer du doigt les méfaits de ces matériaux : il y a bien évidemment la pollution, mais ils sont également dangereux pour la santé. Une nouvelle recherche vient le confirmer une nouvelle fois… en pointant du doigt le rôle du plastique dans l’obésité.

Des dizaines de milliers de substances chimiques dans les plastiques

Menée par la Norwegian University of Science and Technology (NTNU) et publiée le 26 janvier 2022 sur la revue Environmental Science Technology, la nouvelle recherche sur l’effet du plastique sur l’organisme s’est attachée à analyser les composants chimiques présents dans 34 produits du quotidien, dont des bouteilles d’eau ou encore des pots de yaourt. Les chercheurs ont ainsi identifié 55.300 composants chimiques qui représentent 629 composants uniques.

Sur ces centaines de composants uniques (les autres sont des dérivés), pas moins de 11 perturbateurs endocriniens ont pu être formellement identifiés, car connus comme tels. Mais pour les chercheurs, les effets néfastes du plastique sur l’organisme sont bien plus importants, y compris de la part de composants qui ne seraient pas, selon les catégorisations actuelles, dangereux.

Un rôle dans la « pandémie d’obésité » mondiale ?

plastique obésité

L’eau en bouteille plastique aussi visée – © yanik88

Si la présence de perturbateurs endocriniens dans les matériaux plastiques n’est pas une nouveauté, d’autres éléments seraient susceptibles de causer des problèmes de santé. Et, notamment, d’augmenter l’obésité en favorisant le développement des cellules graisseuses.

Or, estime Johannes Völker, auteur principal de l’étude, les perturbateurs endocriniens bien connus, comme le Bisphénol A, ne seraient pas en cause. « Cela signifie qu’il y a d’autres substances plastiques que celles qu’on connaît qui pourraient contribuer au surpoids et à l’obésité. »

Un véritable problème : la quasi-totalité des habitants du monde est en contact direct avec du plastique, et l’obésité se développe partout. Or, cet état augmente le risque de développer d’autres maladies plus graves, comme des cancers et des problèmes cardiaques.

Illustration bannière : Le contenu mais aussi le contenant en plastique, un lien direct avec l’obésité – © Madele
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

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