L’envie d’économie locale progresse dans les régions françaises et ne se concrétise pas que par des initiatives individuelles comme les Amap. Les filières professionnelles se structurent également sur l’horizon du territoire. Près de Polignac en Haute-Loire est née une plateforme agroalimentaire destinée à transformer les produits alimentaires locaux.
Une plateforme qui centralise la production agricole locale
Les produits locaux seront regroupés sur la plateforme puis seront ensuite vendus ensuite aux collectivités locales et aux particuliers. Le projet, un « pôle d’excellence rurale », a été lancé par des élus de la Communauté d’agglomération (en Haute-Loire) et est porté par la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay. Son objectif de soutenir et de favoriser les produits de Haute-Loire sur un mode de distribution en circuit court.
Concrètement il s’agit d’un bâtiment d’environ 450 m2 dans lequel sera installée la future plateforme de produits agroalimentaires qui doit ouvrir ses portes vers février 2015.
Les produits locaux sont regroupés sur la plateforme afin de les transformer puis les proposer aux collectivités, mais aussi aux particuliers de manière régulière et structurée. En soutenant la production locale, ce que veulent les collectivités locales, c’est favoriser une alimentation qualité dans les cantines collectives ou d’écoles avec une traçabilité bien plus facile à établir.
Le bâtiment offre de nombreuses chambres froides positives ou négatives, et des salles de de préparation répondant aux normes de l’industrie agroalimentaire. Selon Laurent Duplomb, le président de la Chambre d’Agriculture, » l‘idée, c’est d’être en autonomie mais presque ! C’est de diminuer les coûts de transports, mais c’est aussi de tracer les produits, afin de faire manger à nos enfants des produits qui proviennent d’une agriculture raisonnée, et respectueuse de l’environnement « .
Moins d’importation, plus d’emplois
Le bâtiment est occupé par 3 locataires : la Chambre d’Agriculture, un légumier (le Jardin des Estreys) et un boucher (Issartel). Privilégier les productions de la région, ici la Haute-Loire, permet de moins importer de produits qui viennent de l’étranger.
Ainsi, les produits pourront également être commercialisés hors du département via un site internet ; ce qui sera évidemment bon pour l’emploi local et de conserver des emplois, notamment à l’abattoir du Puy.
*
Il faut bien sûr encourager ce genre d’initiative, et aider tous ces producteurs en faisant l’acte de se servir chez eux, même si cela nous demande un effort (éloignenment, changement d’habitude, par exemple)
Lorsque l’on a de réelles convictions, nous serons de toutes façons récompensés !