Empreinte carbone et tradition : le top 10 des plats européens les plus polluants

Il y a des recettes traditionnelles qui demandent davantage de ressources que d’autres. C’est le cas de certains plats européens, découvrez lesquels ont la plus grosse empreinte carbone.

Rédigé par Stéphanie Haerts, le 8 Jan 2022, à 11 h 24 min
Empreinte carbone et tradition : le top 10 des plats européens les plus polluants
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Moussaka, goulash de boeuf ou la francesinha, ces plats européens très connus peuvent donner l’eau à la bouche mais vous êtes-vous déjà demandé lequel émettait le plus de CO2 ?

La carbonade flamande, le plat européen le plus émetteur de CO2

Les plats européens sont (pour certains) un délice mais ils requièrent de nombreux ingrédients dont de bonnes portions de viande. Il faut savoir que la nourriture représente un quart des émissions totales de CO2.
Pour connaître les plats européens les plus émetteurs, le site Uswitch les a étudiés puis a réalisé un classement(1). Pour cela, ils ont estimé à partir de différentes sources les émissions de CO2 pour chaque ingrédient selon une même portion de repas.

Et le plat qui émet le plus d’émissions de CO2 ne se trouve pas très loin de la France, il s’agit de la Belgique avec la carbonade flamande. Le plat traditionnel est composé de boeuf mariné à la bière. Ce sont les ouvriers des mines de charbon qui sont à l’origine de cette recette. Ils grillaient les restes de viandes au charbon à l’époque.
Pour préparer ce plat typique, il faut compter pas moins d’un kilogramme de boeuf. La carbonade flamande crée la plus grande empreinte carbone de tous les plats d’Europe avec 11,202 g de CO2e par portion.

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La carbonade, top 1 des plats qui font grimper l’empreinte carbone ! – © Jerome.Romme

Lire aussi : 5 aliments qui pèsent le plus lourd sur notre environnement

La viande plombe l’empreinte des plats européens

Derrière la carbonade flamande, viennent le goulash hongrois qui représente l’équivalent de 8,055 g de CO2e par portion et la moussaka bulgare (préparée avec des pommes de terre et non des aubergines) avec 6,491 g de CO2e par portion.

Direction le sud pour la 4e place et la francesinha portugaise, considérée par beaucoup comme le meilleur sandwich du monde, au-delà des frontières européennes ! Fait de saucisses, de jambon, de viande de boeuf et de fromage fondu, un sandwich qui explose les scores avec 6,260 g de CO2e la portion…

Viennent ensuite les kotletes de Lituanie, d’où nous vient l’appellation « côtelettes » avec 3,877 g de CO2e, puis ex aequo, la casserole de macaroni finlandaise, makaronilaatikko, et la traditionnelle moussaka grecque, avec plus de 2,000 g de CO2e.

En 8e position de ce palmarès, la marmite de Dublin, appelée aussi irish coddle, à base de saucisson, de bacon, d’oignon et de pommes de terre et cuit en ragoût dans du bouillon de poulet affiche 1,488 g de CO2e.

Et pour finir, déguster une fideua valencienne sans même aller en Espagne, coûte 1,320 g de CO2e et pour finir, prendre le dessert avec un Kaiserschmarrn autrichien, la bagatelle de 1,159 g de CO2e.

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Le seul dessert parmi les plats européens polluants nous vient d’Autriche : le kaiserschmarrn – © juefraphoto

Les plats contenant de la viande sont ceux qui émettent le plus de CO2. Ils représentent en effet 60 % de tous les gaz à effet de serre en comprenant les étapes de production.
Beaucoup de ces plats se préparent traditionnellement en utilisant les restes, ce qui va bien entendu faire chuter cette empreinte carbone !

Les plats de Noël avec la plus grande empreinte carbone

De même, le site s’est amusé à classer les plats européens de Noël dont l’empreinte carbone est la plus importante. Les plats de gibier, consommés en Europe principalement aux Pays-Bas et en Italie arrivent en tête. Les assiettes de venaison peuvent représenter 3,385 g de CO2e.

La choucroute aux saucisses est le deuxième plat de Noël le plus polluant (1,200 g de CO2e) alors que la dinde qui est servie dans la plupart des pays se classe à la troisième position (1,035 g de CO2e).

Réduire son empreinte carbone en cuisinant autrement

Si janvier est généralement le mois où l’on fait attention à ce que l’on mange après avoir fait des écarts durant les fêtes, ce peut également être l’occasion de réduire son empreinte carbone lorsque l’on cuisine.

Pensez par exemple à faire cuire vos mets dans un plat en verre ou en céramique. Ce sont les matériaux les plus appropriés à utiliser au four. En effet, ils sont capables de retenir la chaleur en comparaison aux plats en métal. Préférez des plats bien ajustés lorsque vous cuisinez, cela permet d’utiliser beaucoup moins d’énergie en comparaison à un trop grand plat.

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Francesinha – Un sandwich pas anodin en termes d’empreinte carbone – © Rimma Bondarenko

Du côté de votre assiette, essayez de réduire la quantité de viande et de protéines animales que vous mangez. Choisissez des fruits et légumes de saison et pensez à consommer le plus local possible.
Pour réduire les émissions de carbone à leur minimum, l’idéal reste de manger végétarien. Pour vous aider, des outils comme l’éco-calculateur existent pour calculer l’empreinte carbone d’une recette.

Illustration bannière : Parmi les plats traditionnels européens, lesquels polluent le plus ? –  © Q77photo
Références :
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Rédactrice dans la finance, l'économie depuis 2010 et l'environnement. Après un Master en Journalisme, Stéphanie écrit pour plusieurs sites dont Economie...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. il est bon de consommer traditionnel mais il est important de ce fier sur les vitamines et les nutritions pas sur les ressources pour faire ce plat
    donc il est important que les nourritures soient nutritionnels

  2. Je trouve bizarre que le gibier ait une forte empreinte carbone puisqu’il ne provient pas de l’élevage (normalement…!).
    Qu’est-ce qui est comptabilisé? Les cartouches ? Les veste de chasse ? Les croquettes du chien ?

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