L’organisation Foodwatch a publié un communiqué, mercredi 16 septembre 2020, dans lequel elle pousse « un double coup de gueule » contre les fabricants et leurs paquets « pleins de vide ».
Pour le moment, sept marques sont visées par la pétition de Foodwatch
Foodwatch, l’organisation qui milite pour une « alimentation sans risques, saine et abordable pour tous et toutes », a décidé de se lancer dans une nouvelle campagne de sensibilisation des consommateurs sur les paquets « pleins de vide ». Une pétition adressée aux marques ayant recours à ce genre de pratique a été lancée.
Ainsi, pour le moment, elles sont sept à figurer sur cette liste Carton Rouge. Mais Camille Dorioz, responsable de campagnes chez Foodwatch, prévient : « Cette campagne ne s’arrêtera pas à ces 7 produits. Les consommateurs sont appelés à nous envoyer leurs témoignages de produits pleins de vide que nous publierons. Certains produits pourraient alors se rajouter à la pétition. Les comportements de certains industriels doivent changer ! »
Parmi les sept premiers concernés, on retrouve Sojasun pour qui les paquets visés sont en moyenne à 34 % vide, Monoprix 35 % de vide, arrivent ensuite Litpon (43 %) et Carrefour 50 %.
Sur le podium des mauvais élèves, se place à la troisième position Léa Nature avec 58 % de vide, puis sur la deuxième place Barilla et ses 60 % de vide. Sur la plus haute marche du Podium la marque Leclerc avec 68 % de vide.
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Une arnaque pour le consommateur mais aussi pour l’écologie
Le problème de ces emballages disproportionnés est double.
Premièrement, l’organisation à but non lucratif Foodwatch dénonce une « véritable arnaque pour le consommateur ».
Pour la plupart de ces produits, ils ont une taille d’emballage équivalente à d’autres produit similaires et paraissent moins chers. Cependant, Camille Dorioz explique qu’en réalité ces produits ne sont pas moins chers : « Monoprix, par exemple, en plaçant judicieusement une grosse étiquette sur son pot d’épices qui cache un quart de ‘vide’, vend en apparence son produit à l’unité moins cher que ses concurrents. En réalité, le distributeur propose une plus petite quantité qui s’avère bien plus chère (198,33 euros/kg) qu’une grande marque (168,18 euros/kg) si l’on compare le prix au kilo ».
Autre souci, le fort impact écologique qu’ont ces paquets « pleins de vide » sur l’environnement. « Certains fabricants se targuent d’une politique environnementale assez indécente face au constat que nous faisons : presque tous les rayons sont concernés par cet excès d’emballage et ces produits ‘pleins de vide’ ». Un suremballage qui pour l’organisation devrait être stoppé par les fabricants.
Ainsi, Foodwatch a lancé une pétition qui a pour but de « faire pression sur les sept grandes marques pointées du doigt ». Tous les jours, les mises à jours de la pétition sont envoyées par mail aux dirigeants de ces marques avec une demande d’engagement de ces derniers « à réduire au strict minimum l’usage et la taille des emballages de leurs produits’ ».
Pour en savoir plus et signer la pétition, rendez-vous ici
Illustration bannière : Au supermarché, les arnaques sont nombreuses comme le dénonce régulièrement Foodwatch © hxdyl
A lire absolument
Achetez en vrac et vous n’aurez plus de vide.
Bonus: plus d’emballages et un prix au kilo bien moins cher. Pour exemple: des raisins secs de grandes surfaces, non bio, dans des sachets plastique au rayon fruits secs, vus à environs 12€ le kg contre moins de 5€ le kilo en vrac en magasins bio !
Cherchez l’erreur …!