Chaque jour, plus de 3.000 ados perdent la vie prématurément. Maladies infectieuses, accidents de la route et suicides sont les principales causes de cette mortalité précoce. Dans un rapport, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénonce le manque de prise en charge de ces jeunes. Si la plupart de ces décès sont enregistrés dans des pays défavorisés, les autres pays ne sont pas épargnés.
1,2 million d’adolescents morts prématurément en 2015
Lors de la conférence mondiale sur la santé des adolescents « Libérer le potentiel d’une génération« , qui a eu lieu à Ottawa, au Canada, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme. Dans son rapport publié le 16 mai 2017, l’institution internationale souligne que 1,2 million de jeunes sont morts dans le monde en 2015, ce qui représente quotidiennement plus de 3.000 décès.
Près de 10 % de cette mortalité est due aux accidents de la route. Viennent ensuite les infections respiratoires, affichant 72.600 décès en 2015, les suicides, les maladies diarrhéiques et les noyades. Pourtant, en améliorant les plans de prévention en direction de cette population, ces chiffres pourraient être bien moins alarmants, souligne l’OMS. « Les adolescents sont les grands absents des plans nationaux de santé. Et ce depuis des décennies« , ajoute le Dr Flavia Bustreo, Sous-Directeur général à l’OMS.
Plusieurs mesures recommandées par l’OMS
L’OMS propose plusieurs solutions concrètes pour réduire la mortalité des adolescents. Elle recommande notamment d’instaurer des limites d’âge plus strictes pour la consommation d’alcool et du tabac, l’obligation du port du casque et de la ceinture de sécurité dans tous les pays, une réduction de l’accès aux armes à feu, mais aussi la diminution de la pollution atmosphérique. L’accès à l’eau potable doit aussi être étendu, ajoute-t-elle.
L’Organisation s’intéresse particulièrement aux jeunes souffrant de troubles mentaux ou d’addictions. En effet, ces problèmes persistent en raison d’un accès aux soins ou de connaissances inappropriés. La relation avec les structures doit donc être adaptée. Ces recommandations s’adressent aux pouvoirs publics, mais aussi aux parents et familles qui « jouent un rôle extrêmement important, car ils sont les mieux à même d’influer positivement sur le comportement et la santé des adolescents« , explique le Dr Anthony Costello, Directeur à l’OMS du Département Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent.
A lire absolument