La production à grande échelle des biocarburants 3éme génération
Nous vous avons déjà parlé de Acta Alga, société française qui a produit 20.000 litres de carburant par hectare pour une hauteur d’eau de 1 m. Record inégalé dans le monde !
Un autre projet français a attiré notre attention, Salinalgue.
Avec le soutient de la compagnie GDF Suez, Salinalgue cherche à cultiver à grande échelle un type de micro-algues natives, la Dunaliella salina.
Ils utilisent pour cela une technique de culture en milieu ouvert sur des salines inexploitées. Ces bassins expérimentaux se trouvent dans le Gruissan, près de Narbonne. Inaugurés en 2012, ils sont encore de taille moyenne (1 000 m2), mais d’ici fin 2013 et pendant l’année 2014 les bassins devraient progressivement s’agrandir (50 fois plus grand) sur les terrains des Salins du Midi.
La Dunaliella salina est une micro algue de 8 microns de diamètre. Elle se développe dans une eau très salée (peu encline donc à se faire envahir par d’autres organismes).
Salinalgue vise une production de 10 tonnes de micro algues par hectare. Le coût de production est actuellement 10€ le litre d’huile, une diminution à 1€ le litre est prévu dans les objectifs des prochaines années.
Les autres projets et autres laboratoires
Bioalgostral (île de la Réunion) : son projet R&D est de travailler à la substitution des turbines à fuel léger par des turbines à micro algues. Ce projet de développement de micro-algues en photo bioréacteur participe à l’objectif de l’île d’être 100 % autonome en énergie en 2030.
Algosource en Loire-Atlantique.
La société Microphyt, dans le cadre du programme BOLERO, développe ses recherches sur la production industrielle des micro-algues vertes à finalité énergétique et notamment des Chlamydomonas. Elle est soutenue par la CEA etc.
Plusieurs autres projets Biocarburant sont en cours
La montée d’intérêt pour les micro-algues, il y a 4 ans, commence cependant à diminuer et plusieurs start-up ont fermé par défaut de rentabilité.
Comme dans l’ensemble du secteur des technologies vertes, les PME sont partagées entre la multiplication des projets et le ralentissement des investissements.
Le gaz de schiste l’empêcheur de tourner en rond !
Par ailleurs, la découverte de nouveaux gisements d’hydrocarbures, notamment les gaz de schiste, a freiné l’enthousiasme des pétroliers sur les recherches concernant les algo-carburants.
Suite> Le résumé des innovations grâce aux micro-algues
Les algocarburants sont neutres en CO2. Le CO2 durant la combustion est celui qui a été capté par la micro algue pendant la photosynthèse. Sur 86 kw génerés par cette combustion, 66 sont nécessaires pour l’élaboration du carburant. Exemple, si le 1er litre d’algocarburant généré sert à en refabriquer, le bilan du 2eme génèrété par une partie du premier est alors neutre en CO2 pendant la combustion ET l’élaboration. C,est une énergie d’avenir aux quel je crois. Ce carburant remplacera les carburants à base de pétrole et de gas. Et éventuellement les energies renouvelables intermittentes en cours de déploiement.
je suis tout à fait néophyte mais si cette solution pouvait se développer à un prix raisonnable, ce serait un plus.
La filière micro-algues est certainement une voie d’avenir prometteuse, de par les composés de haute valeur comme supplément nutritionnel (EPA-DHA etc). De là laisser entendre que l’on pourrait réduire le CO2 de l’atmosphère laisse planer un doute sur le sérieux de l’article. En effet, pour produire des micro-algues à une vitesse et à une concentration utile, il faut des quantités de CO2 provenant soit d’une cimenterie, fours à chaux ou autre industrie qui en produit. (reformage du gaz naturel. Outre les effets d’annonce de cet article, il serait préférable de donner des ordres de grandeurs réaliste. concentration en algues du milieu de cultures: 1g de MS /1000.Concentration en huiles de la matière sèche: 30% selon les souches. Rendement d’extraction? rendement après estérification. Bien sûr, c’est un peu le rêve du pétrole en temps réel, mais il faut rester sérieux et savoir de quoi on parle.
Petite précision pour tempérer l’enthousiasme du début de l’article.
La production d’algues n’éliminera pas le CO2 de l’atmosphère.
Comme cela est précisé page 3 du même article ( comme quoi, c’est bien de se relire…) la production d’algocarburant est NEUTRE puisqu’on rejette en consommant, le CO2 absorbé par les algues.
Effectivement à l’heure actuelle, pour un vol avec un avion d’essai l’impact écologique est neutre car les émissions de CO2 lors du vol sont compensées par l’absorption de CO2 lors de la croissance. Dans le futur, peut être que ce ne sera plus le cas. Ainsi que pour les autres emplois d’algocarburant. Les chercheurs essayent de trouver les moyens de diminuer l’impact écologique de la production de micro algues. Quand, et si, cela sera possible, les algues permettront d’éliminer le trop de CO2 dans l’atmosphère, d’où mon emploi du conditionnel dans le début de mon article.
Une voie d’avenir pour le remplacement partiel des carburants fossiles, du moins, dans les secteurs à plus grande valeur ajoutée. Cette production de biomasse importante pour des fins énergétiques générera des coproduits d’intérêt pour d’autres secteurs industriels (alimentation animale et humaine, chimie fine, agricole, etc.). Une opportunité importante à ne pas rater pour développer l’économie verte de l’avenir…