Des PME françaises produisent du biocarburant aux algues

Rédigé par Marina, le 5 Aug 2013, à 16 h 02 min
Des PME françaises produisent du biocarburant aux algues
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Résumé des innovations micro-algues :

Voici un bref aperçu des avancées dans le domaine des micro-algues

Les biocarburants 3éme génération

Contrairement aux biocarburants de première et deuxième génération (issus de l’agriculture), la culture des algues n’entre pas en concurrence avec l‘alimentation. Elle permet même de recycler les déchets.

biocarburant

© CC Microphyt

Le développement des micro-algues nécessite l’injection de gaz carbonique et un apport en nutriments dont regorgent, par exemple, les eaux usées.

Il existe entre 200.000 et un million d’espèces et 30.000 à peine ont été étudiées.

Dans les laboratoires, les scientifiques cherchent l’algue idéale avant une éventuelle phase d’industrialisation.

Voyez les chiffres défiler devant vos yeux sur le Planetoscope :  production de micro-algues dans le monde

La dépollution par les avions ?

En juin 2010, l’EADS (5) a fait voler un avion avec un biocarburant entièrement conçu à base de micro-algues, lors du Salon aéronautique international de Berlin.

microalgues-CRloireBien sûr, l’appareil étant petit, le vol court car le stock d’huile est limité pour l’instant. Belle prouesse tout de même, non ?

Depuis, EADS a signé un protocole d’accord avec le groupe chinois ENN, un des leaders mondiaux de la bioénergie, capable de produire 10 tonnes d’huile par an.

Peut-être arriveront-ils à faire voler un A320 (à cuves à moitié remplies d’algues) fin 2013  !

« Les certifications nous limitent à 50 % de biocarburant, mais il serait techniquement possible de voler avec 100 % de micro-algues, sans changer les moteurs », souligne Odile Pétillon, chef de projet biofuel chez EADS. Reste à savoir si le biokérosène serait disponible en quantité suffisante et surtout à quel prix. « Le biocarburant coûte entre six et dix fois plus cher que le kérosène classique. L’objectif de nos recherches est de vérifier que sa production industrielle est viable tant sur le plan écologique qu’économique ».

Selon les prévisions de la EADS, la quantité de CO2 absorbée lors de la phase de croissance des micro-algues serait équivalente à celle rejetée lors du vol, ce qui ouvrirait la perspective de trajets à l’empreinte écologique neutre, ou presque.

(5) EADS = European Aeronautic Defence and Space Company

source : Europe 1

Suite> l’éco-ferme flottante

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6 commentaires Donnez votre avis
  1. Les algocarburants sont neutres en CO2. Le CO2 durant la combustion est celui qui a été capté par la micro algue pendant la photosynthèse. Sur 86 kw génerés par cette combustion, 66 sont nécessaires pour l’élaboration du carburant. Exemple, si le 1er litre d’algocarburant généré sert à en refabriquer, le bilan du 2eme génèrété par une partie du premier est alors neutre en CO2 pendant la combustion ET l’élaboration. C,est une énergie d’avenir aux quel je crois. Ce carburant remplacera les carburants à base de pétrole et de gas. Et éventuellement les energies renouvelables intermittentes en cours de déploiement.

  2. je suis tout à fait néophyte mais si cette solution pouvait se développer à un prix raisonnable, ce serait un plus.

  3. La filière micro-algues est certainement une voie d’avenir prometteuse, de par les composés de haute valeur comme supplément nutritionnel (EPA-DHA etc). De là laisser entendre que l’on pourrait réduire le CO2 de l’atmosphère laisse planer un doute sur le sérieux de l’article. En effet, pour produire des micro-algues à une vitesse et à une concentration utile, il faut des quantités de CO2 provenant soit d’une cimenterie, fours à chaux ou autre industrie qui en produit. (reformage du gaz naturel. Outre les effets d’annonce de cet article, il serait préférable de donner des ordres de grandeurs réaliste. concentration en algues du milieu de cultures: 1g de MS /1000.Concentration en huiles de la matière sèche: 30% selon les souches. Rendement d’extraction? rendement après estérification. Bien sûr, c’est un peu le rêve du pétrole en temps réel, mais il faut rester sérieux et savoir de quoi on parle.

  4. Petite précision pour tempérer l’enthousiasme du début de l’article.
    La production d’algues n’éliminera pas le CO2 de l’atmosphère.
    Comme cela est précisé page 3 du même article ( comme quoi, c’est bien de se relire…) la production d’algocarburant est NEUTRE puisqu’on rejette en consommant, le CO2 absorbé par les algues.

    • Marina

      Effectivement à l’heure actuelle, pour un vol avec un avion d’essai l’impact écologique est neutre car les émissions de CO2 lors du vol sont compensées par l’absorption de CO2 lors de la croissance. Dans le futur, peut être que ce ne sera plus le cas. Ainsi que pour les autres emplois d’algocarburant. Les chercheurs essayent de trouver les moyens de diminuer l’impact écologique de la production de micro algues. Quand, et si, cela sera possible, les algues permettront d’éliminer le trop de CO2 dans l’atmosphère, d’où mon emploi du conditionnel dans le début de mon article.

  5. Une voie d’avenir pour le remplacement partiel des carburants fossiles, du moins, dans les secteurs à plus grande valeur ajoutée. Cette production de biomasse importante pour des fins énergétiques générera des coproduits d’intérêt pour d’autres secteurs industriels (alimentation animale et humaine, chimie fine, agricole, etc.). Une opportunité importante à ne pas rater pour développer l’économie verte de l’avenir…

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