L’éco-ferme flottante
Comme on l’a vu, les micro-algues produisent jusqu’à dix fois plus d’huile que le colza. Mais à quel prix ? Un litre de biocarburant à base d’algues revient à près de 10 euros.
LA solution serait de tirer profit de toutes les fonctions des algues.
Rien ne se perd, rien ne se gagne, tout est utilisé !
Les protéines non utilisées pour la fabrication du biocarburant pourraient servir de compléments alimentaires et les résidus finaux fournir de l’énergie par méthanisation.
C’est pour atteindre cet objectif le projet, Green Stars (45 acteurs français – industriels, PME et instituts de recherche) se concentre à créer une filière où les déchets des uns seraient valorisés par les autres, le tout grâce aux algues.
Il faudrait, cependant, 5 % du territoire consacré exclusivement à la culture des algues pour alimenter la France.
La NASA aurait trouver la solution ?
Jonathan Trent, ingénieur à la Nasa, a mis au point le projet Omega.
Le principe serait d’installer des bassins géants à la surface des mers.
Ces bassins flottants seraient alimentés par les déchets des villes les plus proches et seraient couplés à un parc éolien, à des panneaux photovoltaïques et à des cultures d’huîtres ou autres, ce qui rendrait leur coût compétitif par rapport à l’industrie pétrolière.
Testé dans la baie de San Francisco, le projet Omega est développé en open source, sans brevet. La Nasa espère ainsi convaincre rapidement les investisseurs.
L’algo carburant, encore du chemin à parcourir
Même si aux USA, 3 stations services proposent au même prix que le carburant diesel classique de l’algo carburant. La technique n’est pas universalisée.
Le coût général est de 5€-10€ le litre. L’exploitation et la production industrielle ne permettent pas encore un développement à très grande échelle. Les techniques qui permettent la production doivent être encore améliorées dans la récolte des algues. Il serait, en effet, dommage de produire des algo-carburants bénéfiques pour l’environnement mais de polluer la planète en les récoltant.
La récolte, 86 mégajoules d’énergie produite pour 66 mégajoules consommées
Ces micro-organismes requièrent, en effet, un apport constant d’énergie pour les maintenir en suspension.
Selon une étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology, en juillet 2009, il fallait ainsi 66 mégajoules pour produire 86 mégajoules d’énergie issues de micro-algues.
Le projet Greenstars contrôle et surveille les recherches en France sur les micro algues. Il est soutenu dans sa démarche par les poids lourds dans le domaine de l’énergie EADS, Suez Environnement, Veolia, Sofiprotéol, Total etc. Les finances, dans ce domaine, restent toutefois bien en deçà du nécessaire au développement.
- Les sociétés bretonnes Fabshop et Algopack ont conçu un système d’impression en 3D qui a la particularité d’imprimer en superposant des couche de matière à base d’algues. Une matière biodégradable facile à trouver sur les cotes françaises.
Les micro algues, avenir du carburant ? Espérons tout de même que ces nouvelles techniques permettront le développement humain au bénéfice de la nature.
Et vous qu’attendez vous des progrès des micro-algues ?
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Tout savoir sur les micro-algues et les biocarburants :
Les algocarburants sont neutres en CO2. Le CO2 durant la combustion est celui qui a été capté par la micro algue pendant la photosynthèse. Sur 86 kw génerés par cette combustion, 66 sont nécessaires pour l’élaboration du carburant. Exemple, si le 1er litre d’algocarburant généré sert à en refabriquer, le bilan du 2eme génèrété par une partie du premier est alors neutre en CO2 pendant la combustion ET l’élaboration. C,est une énergie d’avenir aux quel je crois. Ce carburant remplacera les carburants à base de pétrole et de gas. Et éventuellement les energies renouvelables intermittentes en cours de déploiement.
je suis tout à fait néophyte mais si cette solution pouvait se développer à un prix raisonnable, ce serait un plus.
La filière micro-algues est certainement une voie d’avenir prometteuse, de par les composés de haute valeur comme supplément nutritionnel (EPA-DHA etc). De là laisser entendre que l’on pourrait réduire le CO2 de l’atmosphère laisse planer un doute sur le sérieux de l’article. En effet, pour produire des micro-algues à une vitesse et à une concentration utile, il faut des quantités de CO2 provenant soit d’une cimenterie, fours à chaux ou autre industrie qui en produit. (reformage du gaz naturel. Outre les effets d’annonce de cet article, il serait préférable de donner des ordres de grandeurs réaliste. concentration en algues du milieu de cultures: 1g de MS /1000.Concentration en huiles de la matière sèche: 30% selon les souches. Rendement d’extraction? rendement après estérification. Bien sûr, c’est un peu le rêve du pétrole en temps réel, mais il faut rester sérieux et savoir de quoi on parle.
Petite précision pour tempérer l’enthousiasme du début de l’article.
La production d’algues n’éliminera pas le CO2 de l’atmosphère.
Comme cela est précisé page 3 du même article ( comme quoi, c’est bien de se relire…) la production d’algocarburant est NEUTRE puisqu’on rejette en consommant, le CO2 absorbé par les algues.
Effectivement à l’heure actuelle, pour un vol avec un avion d’essai l’impact écologique est neutre car les émissions de CO2 lors du vol sont compensées par l’absorption de CO2 lors de la croissance. Dans le futur, peut être que ce ne sera plus le cas. Ainsi que pour les autres emplois d’algocarburant. Les chercheurs essayent de trouver les moyens de diminuer l’impact écologique de la production de micro algues. Quand, et si, cela sera possible, les algues permettront d’éliminer le trop de CO2 dans l’atmosphère, d’où mon emploi du conditionnel dans le début de mon article.
Une voie d’avenir pour le remplacement partiel des carburants fossiles, du moins, dans les secteurs à plus grande valeur ajoutée. Cette production de biomasse importante pour des fins énergétiques générera des coproduits d’intérêt pour d’autres secteurs industriels (alimentation animale et humaine, chimie fine, agricole, etc.). Une opportunité importante à ne pas rater pour développer l’économie verte de l’avenir…