La bataille des pneus verts
Le « pneu vert » est sans aucun doute une formidable opportunité pour Michelin mais aussi ses concurrents de redorer leur image auprès du grand public et d’attirer des constructeurs contraints de réduire leurs émissions à des 120 g/km d’ici 2012.
Trouver la « potion magique » pour avoir un pneu avec une résistance au roulement encore plus faible, une longévité plus importante et des
distances de freinage plus courtes est devenu le nouveau cheval de bataille des manufacturiers.
En 2001, la société américaine Goodyear lançait ainsi sur le marché le premier pneu utilisant la technologie brevetée BioTRED et subventionnée à hauteur de 3 millions d’euros par la Commission Européenne dans le cadre de son programme « LIFE-Environment ».
Son originalité ? Un matériau à base d’amidon de maïs pour une résistance au roulement réduite de 30 %, soit un gain de 8,2 g de CO2 au km. Ce matériau remplace 20 % de la silice normalement employée
dans la composition du mélange de gomme.
Ce « pneumaïs » devrait être commercialisé dès 2009 avec la prochaine BMW Série 5. A suivre…
Comment reconnaître les pneus plus verts ?
Selon les objectifs fixés par la Commission Européenne, la résistance au roulement est aujourd’hui de 6 à 7 kg par tonne et devra descendre à 4,5 kg par tonne en 2012.
Un nouvel étiquetage pour les pneus devrait apparaître chez les revendeurs et classera les pneus selon leurs performances environnementales.
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Le recyclage des pneus
En 2008, face aux enjeux et à l’urgence environnementale et sanitaire que constituent les stocks historiques de pneumatiques usagés en France, l’ensemble des acteurs du pneumatique se sont unis et ont créé Recyvalor. En partenariat avec l’Etat et les collectivités, l’association a pour objet de financer et d’organiser en 8 ans, l’enlèvement et la valorisation des 61 stocks historiques de pneumatiques usagés recensés en France.
Intéressant… mais ne rejoint on pas la problématique déjà posée par les biocarburants, avec une base « maïs » ?