Le poêle à bois : danger ou alternative ?

Alliant véritable confort de chauffe selon l’isolation de la maison et besoins de chauffage, le poêle à bois très tendance est particulièrement simple à installer, puisqu’il suffit qu’il soit raccordé à un conduit d’évacuation. Mais est-il exempt de tout danger ?

Rédigé par Hugo Quinton, le 9 Nov 2024, à 14 h 55 min
Le poêle à bois : danger ou alternative ?
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Offrant des performances de chauffe exceptionnelles qui permettent d’élever la température d’une pièce en très peu de temps, jouissant d’une installation facile et modifiable, le poêle à bois reste-t-il un bon moyen de passer l’hiver au chaud ?

Les performances des poêles au bois

Le rendement d’un poêle à bois est de 60 % à 80 %, en moyenne par rapport aux cheminées à foyer ouvert, dont le rendement ne dépasse pas 20 %. Il permet en effet, une combustion rapide et diffusion rapide de la chaleur.

Toutefois, depuis quelques temps, la question des émissions de particules générées par les poêles et leur impact sur l’environnement et la santé est vivement débattue. Sachez que les anciens poêles à bois rejettent 40 à 80 g de fumée par heure quand les nouveaux appareils, conformes aux normes EPA, n’en produisent que 2 à 5 g par heure.

Ainsi comme n’importe quel combustible, le bois qui brûle crée de la pollution : monoxyde de carbone, particules fines, dioxyde d’azote, composés organiques volatils… C’est aussi à l’utilisateur de faire en sorte que son poêle entretenu et utilisé correctement dans le respect de l’environnement et de ses proches.

Pollution particules fines chauffage au bois

La combustion du bois dégage d’importantes émissions polluantes  © novyman

Mais même le poêle le plus respectueux de la planète est source de pollution s’il est utilisé de façon incorrecte ou s’il est mal installé. Pour éviter la pollution par les particules qui touche particulièrement les jeunes enfants, les personnes âgées et celles aux prises avec des problèmes respiratoires, et optimiser l’emploi du bois, il faut par exemple allumer et remplir le poêle de manière appropriée.

Comment prévenir la pollution au bois de chauffage ?

Tout d’abord, il est important de s’assurer que le poêle à bois est installé comme il se doit, et que la ventilation est adéquate. L’entretien est très important également, faites nettoyer et inspecter votre poêle à bois chaque année.  Choisissez un poêle à bois à foyer fermé et optez pour la certification avec le label Flamme Verte 5 étoiles. Ces appareils répondent aux exigences environnementales strictes d’émission de monoxyde de carbone (CO) et de particules fines.

poêle à bois foyer fermé

Les poêles à foyer fermé sont plus sains et ont un meilleur rendement © Delpixe

Il est très facile de vérifier si un foyer ou un poêle à bois est polluant : si des odeurs associées à la combustion du bois s’installent dans la maison, c’est qu’il y a rejet de polluants nocifs pour la santé. Par ailleurs, la fumée qui sort de la cheminée indique la présence de polluants rejetés dans l’environnement, plus elle est foncée, plus les polluants sont nombreux.

Pour utiliser un poêle à bois sans danger, pensez à renouveler régulièrement l’air intérieur de votre habitat afin éviter la concentration de substances polluantes.

Le meilleur moyen de réduire la pollution consiste à brûler le bois à une température aussi élevée que possible : la combustion est alors plus « propre », prévenant le rejet de polluants partiellement brûlés.

Mais les matériaux que vous brûlez sont tout aussi importants que la façon dont vous les brûlez. Ne brûlez que du bois bien sec qui a été fendu et mis à sécher correctement. Le chêne et les résineux sont des bois de chauffage plus « sales », favorisez le hêtre ou le charme comme bois énergie.

Lire aussi – Bois de chauffage : 6 solutions pour l’acheter moins cher

Bien choisir son poêle à bois

Évitez les foyers ouverts et cheminées si vous souhaitez un chauffage efficace, car les rendements sont très faibles et les émissions polluantes conséquentes. Oubliez aussi les bons vieux poêles et optez pour les petits nouveaux au rendement et à l’autonomie maximisés, tels que les poêles à granulés ou encore les poêles de masse.

Nous avons l’embarras du choix en matière de poêles et chaudières à bois pour réduire sa facture de chauffage.

Les poêles « turbos » et à post-combustion

Dotés d’une entrée d’oxygène secondaire à mi-hauteur de la chambre de combustion, les poêles « turbos » ont un rendement intéressant.

poêle à post-combustion

N’oubliez pas de prévoir l’espace pour stocker les bûches © exposition locale

Les poêles à post-combustion, quant à eux, possèdent une chambre spécifique de post-combustion, à l’arrière du foyer de combustion primaire, et sont donc davantage performants que les « turbos », mais sont également plus chers.
Tous deux peuvent servir de chauffage principal si vous avez un chauffage d’appoint, comme un plancher solaire chauffant par exemple.

Combien coûte un poêle à post-combustion  : compris entre 1.200 € et 5.000 €

Les poêles de masse

Grâce aux matériaux qui les composent : briques ou béton réfractaires, pierre ollaire et autres roches volcaniques, ces poêles restituent la chaleur progressivement une fois montés en température.
De plus, la chaleur obtenue par rayonnement (le poêle chauffe les murs et les corps, plutôt que l’air), est plutôt agréable, et l’autonomie peut atteindre 20 heures. Le rendement est également excellent. Toutefois, ils représentent un investissement non négligeable.

Combien coûte un poêle de masse : compris entre 5.000 € et 12.000 €

poêle à granulés

Les Composés Organiques Volatils (COV) ne sont peu présents dans les rejets du Poêle à granulés © Stefano Ember

Les poêles à granulés

Ces poêles sont dotés d’un réservoir de granulés qui alimente automatiquement, par une vis sans fin, la chambre de combustion. Pratique puisqu’il suffit de verser un sac dans le réservoir pour que le chauffage fonctionne, et ce, jusqu’à cinq jours selon les modèle.

Très automatisés, avec un réglage par thermostat qui stabilise l’appareil à la température demandée, la plupart disposent de programmateurs électroniques permettant de définir d’avance les plages de chauffage, pour la journée ou pour la semaine.

Combien coûte un poêle à granulés : compris entre 3.000 € et 6.000 €

L’électronique n’est pas à l’abri de pannes éventuelles, mais ils demeurent une option intéressante en tant que chauffage principal.

Lire aussi – Granulés de bois : diminuer sa consommation de pellets avec 4 conseils judicieux

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53 commentaires Donnez votre avis
  1. Même s’il a diminué ces derniers mois, le prix des pellets de bois n’est pas revenu à son niveau d’avant-crise et reste une alternative assez coûteuse.

  2. Je viens d’installer un poêle a bois et j’ai le sensation qu’il dégage des particules fines dans la pièce . J’ai un gout poussiéreux dans la bouche. est mon imagination ? ou est possible ? merci

  3. Je pense que l’on se plaint vraiment d’aise en France. Alternatives: fuel, gaz. Qui ne seront pas éternels. Le bois, oui Sans compter son rôle dans l’absorption du CO2.Votre article est tendancieux. Pub pour les vendeurs de nouveaux poêles ou parisianisme de plus?

  4. Quand les sources d’énergie auront disparu on sera bien content de pouvoir compter sur le chauffage au bois, s’il en restera encore………..

  5. Nous sommes 3 voisins à être enfumés depuis 5 ans par des émanations de poêle à bois d’un particulier. La Mairie n’en a rien à faire, nous subissons cette pollution qui nous ruine la santé et nous pourrit la vie

  6. Le chauffage au bois est une des pires sources de pollution avec émission de CO2, particules fines et particules cancérigènes.
    Le droit à polluer accepté par l’état pour ce type de chauffage devrait disparaitre avant 2025.

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