Les abeilles disparaissent – partout ! Pour les acteurs qui s’engagent pour l’écologie, ce n’est pas vraiment une nouvelle : Georges Clooney, Leonardo DiCaprio, Natalie Portman et bien d’autres, n’hésitent pas à mettre leur notoriété au service de la protection de l’environnement. Des soutiens qui donnent bien souvent de la visibilité, si ce n’est du poids aux initiatives et mouvements écologistes de terrain. Voici une autre initiative, et pas des moindres.
Nouvel appel à la mobilisation citoyenne
Le déclin des populations d’abeilles est peut être l’un des moins visibles mais des plus dangereux problèmes environnementaux que l’homme se doit d’empêcher.
Pollinis est un réseau de conservatoires d’abeilles et pollinisateurs, fédéré en association loi 1901. Régulièrement, Pollinis lance des pétitions auprès de citoyens afin de faire pression sur les décideurs politiques pour qu’ils interdisent notamment, sur leur sol, l’utilisation de pesticides dont la nocivité pour les abeilles et autres pollinisateurs a bel et bien été prouvée.
Aujourd’hui, c’est donc avec le soutien de l’actrice française, Mylène Demongeot, que la pétition de Pollinis bénéficie des échos du web. Consacrée dans « Les sorcières de Salem« , en 1957, aperçue dans Fantomas, l’actrice a décidé de prendre part aux actions engagées pour la protection des insectes pollinisateurs.
Abeilles : une estimation des pertes difficile
Comme le martèle Pollinis depuis une quinzaine d’années, entre 50 et 90 % des abeilles ont été décimées en France. Si l’on rapporte ce chiffre à une évolution journalière, l’estimation tourne autour de 1000 colonies détruites chaque jour depuis 6 ans. Le nombre d’apiculteurs à chuté de 40 %. (Source France Agrimer, dépendant du ministère de l’agriculture)
Pollinis ne manque pas de rappeler que la disparition des abeilles serait une véritable plaie béante pour l’humanité, à tel point que pour certains « Fin des abeilles = fin du monde ?
En effet, ces insectes pollinisent jusqu’à 80 % des plantes à fleurs et 90 % des plantes cultivées par l’homme. Si celle-ci se produisait, l’espèce humaine serait en sursis pour de courtes années.
Le syndrome d’effondrement, un mal identifié depuis longtemps
Si plusieurs facteurs entrainent la chute des populations d’abeilles, les néonicotinoïdes, groupe de pesticides épandus massivement ont été identifiés par plus de 40 études scientifiques rigoureuses comme étant « le facteur majeur, déterminant dans la disparition des abeilles » avance le communiqué publié par Pollinis.
Malgré la pertinence des preuves apportées, la pression des groupes agro-industriels sur les gouvernements empêche l’interdiction de tous les produits nocifs. De fait, leur autorisation, commercialisation et utilisation, sont maintenues, poursuivant chaque année l’hécatombe chez les abeilles.
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